Idlewild, Nick Sagan

Quand il reprend conscience au milieu de ce champ de citrouilles, il ne peut plus bouger aucun de ses muscles. Pire, il a tout oublié : son nom, son passé, comment il est arrivé là.

Seules certitudes :

1. On a essayé de le tuer
2. Lazare est mort
3. Il a tué Lazare

Si seulement il pouvait se rappeler qui est Lazare…

Avec cette introduction débute un roman surprenant, à la frontière entre de nombreux genres de littérature de l’imaginaire.

 

Nick Sagan, un inconnu célèbre

Idlewild est le premier roman de Nick Sagan, fils du grand scientifique Carl Sagan. Alors quand on a un patronyme connu, qu’enfant sa propre voix a été enregistrée pour partir à bord des sondes Voyager 1 et 2 dans l’espace (pour annoncer aux éventuels extra-terrestres rencontrés : «Hello from the children of planet Earth»), et qu’on a été scénariste pour la série télé Star Trek Voyager, il n’est pas facile de se pointer avec un premier roman. Forcément, Sagan sait qu’il est attendu au tournant.
Voilà peut-être pourquoi il essaye de surprendre autant le lecteur. Et cela nous met bien en peine de raconter l’histoire et gâcher ainsi le plaisir de lecture.

 

Faut-il le lire ?

Comment savoir si le livre vous plairait ? En revenant justement sur les genres du livre.

Le principal genre est probablement le cyberpunk, avec une réalité virtuelle qui n’est pas sans rappeler la matrice. Mais ce n’est pas tout, il y a aussi du post-apocalyptique, mêlé à un peu de Battle Royal, pas mal d’action et beaucoup de références.

N’est-ce pas trop indigeste ? Pas vraiment, une fois que l’histoire se met en place, elle se lit très facilement. En revanche, Sagan va parfois un peu vite en besogne, et certains chapitres sont un peu vite expédiés (en particulier ceux en rapport avec l’espace).

Idlewild est donc un roman moderne et original qui lance une trilogie d’anticipation intéressante.