Après nous avoir abreuvé de jeux de stratégie très orientés tactique, la série XCOM nous revient sous la forme d’un TPS/RPG/tactique. Tiens, ça me rappelle vaguement un autre jeu ! Car oui, autant le dire tout de suite, ce nouvel opus de la série s’inspire énormément de la saga Mass Effect, ce qui, en soit, n’est pas une mauvaise chose. Le jeu se déroule au début des années 60, en pleine guerre froide et nous met aux commandes de l’agent William Carter, un ex-agent de la CIA remercié à cause d’un état psychologique instable. William se retrouve engagé comme agent de terrain par « le Bureau », une agence para-gouvernementale chargée de défendre les Etats-Unis en cas d’invasion communiste, également baptisée XCOM. Manque de bol, ils ne doivent pas faire face à une invasion de “Rouges” mais de petits hommes verts, qui sont d’ailleurs plus gris que verts, bien décidés à prendre le contrôle de la pla… Euh, des USA en tout cas puisqu’on entend jamais parler du reste du monde. En somme, une histoire très classique de film de SF sans grande surprises.
Qui sauve les USA, sauve la planète !
Le jeu se découpe en 2 phases distinctes. La première se déroule dans la base du XCOM où on peut prendre des missions principales et secondaires, effectuer des quêtes annexes à l’intérieur même de la base, en apprendre plus sur le background en discutant avec les différents personnages du jeu ou en écoutant des enregistrements audio, en appuyant directement sur les bandes que l’on trouve un peu partout dans la base. J’aurai franchement préféré prendre les bandes et les lire sur un magnétophone dans le bureau de William, ça aurait été plus logique. Le système de dialogue à choix multiples permet des échanges dynamiques et intéressants et des développements parfois différents en fonction du choix effectué. Le jeu possède d’ailleurs plusieurs fins.
La deuxième phase, et la plus importante, sont les missions sur le terrain que l’on choisit et rejoint depuis la base. Pour chaque mission on déploie trois agents qui constitueront l’escouade de combat. On y retrouve William et deux agents choisis parmi plusieurs classes. On ne contrôle directement que William, mais il est possible, et fortement conseillé, de donner des ordres aux deux autres agents lors des combats via un système de pause active assez bien pensé. On retrouve d’ailleurs au niveau des combats tout ce qui fait le charme d’un jeu tactique, gestion des couvertures et des lignes de tir, utilisation des compétences pour booster ses alliés, affaiblir ou blesser ses ennemis. A chaque ennemi tué ou objectif accompli, les 3 membres de l’équipe gagnent des points d’expérience qui leur permettent de monter de niveau pour acquérir de nouvelles compétences actives et passives. Il sera parfois demandé de choisir entre 2 compétences pour un niveau.
Le jeu intègre également un système de mort permanente dans l’éventualité où un coéquipier viendrait à tomber au combat. Le souci de ce système c’est qu’il y a tellement de checkpoint au cours des missions qu’il est très simple de charger sa sauvegarde quelques minutes avant l’instant funeste pour éviter que cela se produise. Chaque membre de l’escouade possède un inventaire où il est possible de lui assigner des armes, 2 pour William et 1 seule pour les autres agents, choisie parmi un panel d’armes terriennes de l’époque et d’armes extraterrestres. Il est également possible de lui équiper un sac à dos tactique qui améliore certaines de ses capacités, visée, dégâts, résistance, etc. Enfin, William uniquement peut être équipé de grenades.
Mass Effect… mais dans le passé
Côté technique, on se retrouve devant un jeu agréable à l’œil et à l’oreille sans être extraordinaire. Les doublages sont plutôt bien faits et il est possible de mettre les voix françaises ou les voix anglaises ce qui est plutôt appréciable. Malheureusement, à ce niveau également, le jeu souffre de finitions perfectibles. Certaines animations font vraiment tache surtout quand il s’agît de faire nager notre héros. La synchronisation labiale, synchronisation du mouvement des lèvres avec le texte prononcé, est par moment très capricieuse. Et il y a, comme souvent, quelques bugs de collision ou d’IA.
Au final, on est en face d’un jeu agréable à parcourir pendant la dizaine d’heure de missions qu’offre le jeu. C’est si bon d’aller savater de l’alien avec un gars qui porte un pull en laine à col roulé. Mais le jeu souffre par moment d’un manque de finitions, surement dû à un développement particulièrement chaotique.