Depuis un an maintenant Capcom s’est investi dans la refonte graphique de ses anciens jeux aujourd’hui considérés comme des classiques du survival horror.
C’est ainsi que nous parlerons aujourd’hui de… Resident Evil !
Me voici devant ma console avec entre les mains un bundle intitulé Resident Evil Origins Collection réunissant deux titres phares de nos consoles « vieille génération » : Resident Evil 1er du nom sorti en 1996 sur PS1 et Resident Evil Zero sorti en 2002 (à l’époque en exclusivité sur Gamecube) ; deux jeux qui ont marqué mes nuits à coup de cauchemars et d’énervements …
Boîte en main, j’insère fébrilement le CD dans la console et prie le dieu des grands geeks que l’installation ne dure pas trop longtemps. Le passionné que je suis tente de revisiter ses anciennes expériences de jeu. C’est parti ! Un grand calme s’installe dans le salon, sûrement l’excitation de revoir ces personnages charismatiques de mon enfance. Et maintenant la cinématique du premier volet, une foultitude de têtes connues refait surface… Chris, Wesker…
Puis, le vrai jeu commence : le in-game est une claque monumentale et je peux le dire c’est un grand plaisir de retrouver un jeu aussi vieux en aussi grande forme. Tout simplement somptueux ! Les textures, les jeux de lumières, les reflets, tout y est. Oubliées les formes cubiques, place à la finesse et aux détails. Les deux jeux proposent une grande cohérence sur le plan graphique. On ne peut rien reprocher à Capcom de ce côté-ci .
Remettons nous de nos émotions pour revenir à l’essentiel. Qu’est ce qui rend ces deux jeux tellement bon ? Laissez moi vous expliquer :
Les premiers Resident Evil sont très différents des derniers ; ils ne font pas partie du même genre de jeu.
Tandis que les derniers Resident Evil se concentrent sur du shooting pur, les anciens, eux, se concentrent sur les puzzles et autres énigmes à résoudre avec une gestion des ressources omniprésente via le « petit » inventaire (mécanique récurrente des survival ). Par conséquent ce sont des jeux au rythme très lent.
Resident Evil est aussi l’un des jeux qui a élevé le niveau de complexité du genre.
C’est un fait, demandez à un vétéran de Resident Evil si il ne s’est pas arraché jusqu’au dernier cheveux sur les premier volets de la franchise.
Impossible de sauvegarder votre partie sur la machine à écrire parce que vous n’avez pas de « ruban encreur » ! Slalom entre les zombies pour n’avoir pas su gérer vos munitions ! Introuvable solution d’une énigme,… Tout ça et bien pire encore !
Oui les premiers Resident Evil vous donneront du fil à retordre mais ce sera d’autant plus jouissif lorsque vous parviendrez à avancer dans l’histoire.
En m’écoutant vous pourriez croire que Resident Evil n’a pas de défauts. Mais non ce n’est pas le cas ; ces deux « remakes » ont les mêmes faiblesses que leurs originaux : un cruel manque de souplesse, un système de visée horrible, des plan fixes pour toute caméra (générant une confusion dans les déplacements et dans la perception de l’environnement). Bref, la prise en main est délicate surtout pour une personne jouant pour la première fois à Resident Evil qui aura bien du mal à s’adapter au gameplay. Seul le vétéran, passionné de ces anciens titres, éprouvera du plaisir lorsqu’il retrouvera tout ces petits défauts qui en font le charme. Capcom a très bien compris çela, et en joue avec insistance : Possibilité de jouer en format 4/3 ; d’utiliser les commandes originales, enfin tout l’arsenal rétro est à disposition.
Le réel défaut de ce bundle est qu’il n’y a VRAIMENT aucun nouveau contenu !
La seule évolution notable réside dans la performance graphique. Et deux, trois adds sans grands intérêts : pouvoir utiliser les costumes des autres Resident Evil ; incarner Wesker dans un mode défouloir dénué d’originalité.
Note
Resident Evil Origins Collection est l’opportunité, pour les nouveaux venus, de découvrir deux classiques du "survival horror" et pour les aficionados de revisiter leurs délices d'antan joliment liftés, mais sans aucun apport côté scénario. Bref, merci à Capcom pour ce fan service de qualité qui nous permettra de polir ce joli frisson, Graal absolu de l'amateur de "survival horror"...