Après le succès de Prophecy, l’auteur originel Tetsuya Tsutsui participe à un spin-off sobrement nommé Prophecy The Copycat, qui, comme son nom l’indique, implique un copieur du jeune justicier Paperboy. Ils sont trois héros dont une fille qui se fait agresser, ils vivent dans un quartier vraiment pourri et veulent s’en sortir à tout prix. Tandis que l’un se prostitue, l’autre travaille dans une supérette, espérant un jour avoir une vie plus classique, moins crasseuse. Mais c’est à ce moment-là que Kyoko, la fille du petit groupe de lycéens, se retrouve à l’hôpital après s’être fait violer. Les deux garçons décident alors de suivre les préceptes de Paperboy et de rendre justice eux-mêmes.
Le manga est très sombre, glauque, flirtant avec le trash. Il n’est pas question de voir une belle ville du Japon avec des lycéennes en mini-jupe, dans Prophecy The Copycat on voit le plus crade des quartiers avec des jeunes qui ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour en sortir. Évidemment le scénario fait un peu l’apologie de la justice faite main, mais il parle aussi des inégalités sociales dû au système scolaire nippon. Il n’est pas encore réellement question de l’influence des réseaux sociaux, comme cela avait été le cas dans la première série. Le manga reste très froid, parfois dur à lire.
La qualité graphique des dessins de Fumio Obata joue un rôle très important, que cela soit pour l’ambiance ou pour le chara-design. Les visages ne sont pas franchement beaux, ils ne ressemblent d’ailleurs pas à ce qu’on voit habituellement dans un manga, ils sont trop graves, trop marqués pour ça. Les décors, la découpe des cases, la violence de certaines pages, le détail dans les agressions, sont autant de choses froides et réalistes, trop réalistes ? Mais nécessaire peut-être pour placer cette ambiance particulière où l’on se sent dos au mur.
Prophect The Copycat démarre bien avec ce premier tome qui reprend les codes de la série originelle, espérons que le scénario ne se restera pas une vraie copie.
Ce qu’il faut en retenir
Note
Prophecy The Copycat est un manga froid, dur, qui crée une ambiance très lourde et glauque où l’on se sent impuissant. On est presque heureux de voir arriver ces copies de justiciers qui ont la main lourde sur la batte de baseball. La suite nous dira si c’est une simple copie ou une œuvre originale.