Roman – Mille Morts d’Olivier Bal – Notre avis

Je connais le Olivier Bal des jeux vidéo et autres Masterclass du même milieu mais Olivier Bal, auteur de livres, je ne connaissais pas du tout. Enfin, je connaissais les livres de nom mais je n’avais pas pris le temps de me plonger dedans. C’est donc avec curiosité que je me suis attelée à la lecture de Mille Morts, son second roman. Il s’agit d’un thriller, genre que j’affectionne particulièrement.

Fuir est impossible. Se cacher est illusoire. Il n’y a pas d’autre issue que la souffrance. Entre 2005 et 2016, Paul Klein va traquer sans relâche Frank Lombardo à travers les États-Unis. Paul a mis en place un jeu terrible qui ne laisse aucun répit à Frank. À chaque fois, il lui permet de s’installer dans une région, reconstruire sa vie. Puis, avec un machiavélisme toujours plus dément, il le piège et le brise. Pendant onze ans, Paul va faire connaître à Frank mille morts.

Pourquoi un tel acharnement ? Qui est le chasseur et qui est la proie ? Dans ce jeu diabolique, y a-t-il un monstre, y a-t-il un innocent ?

Paul mène une vie plutôt tranquille et pépère avec sa femme Alice et son fils, Danny. Vie qui va complètement basculer le jour où il apprend que sa femme a été retrouvé morte dans une chambre d’hôtel alors qu’elle devait être au travail. Pour Paul, c’est le début de la fin. Et tout un tas de questions qui vont se bousculer dans sa tête. Pourquoi ? Avec qui ? Comment ? De l’autre côté, nous avons Frank qui est aperçu s’enfuyant de cet hôtel, le jour de la mort d’Alice, la peur au ventre car son casier judiciaire est déjà bien remplie. Au milieu, Alice, qui fait la liaison entre ces deux hommes qui l’aimait.

Va s’en suivre une traque sans repos et une soif de vengeance pour Paul ne laissant que peu de répit à Frank et nous emporter par la même occasion dans la descente aux enfers d’un homme qui a tout perdu.

Mille Morts est plus un thriller psychologique qui va vous remuer la tête et le ventre… Une fois plongé dedans, je n’ai pas réussi à m’arrêter. C’est comme recevoir un gros coup de poing dans le ventre. On encaisse le premier chapitre et on a à peine le temps de reprendre son souffle qu’on nous entraîne sur une traque de 11 ans sans réussir à se poser. Et malgré la folie de Paul, la violence des choses, on n’arrive pas à le détester. Et ça m’a fait me poser la question de comment je réagirais si je perdais une personne que j’aime plus que tout ? Et d’un autre côté, on souffre avec Frank, qui lui aussi a perdu la femme qu’il aime. A certain moment, on a juste envie que tout s’arrête… Et quand on pense que Paul n’ira pas plus loin, on réalise qu’il est capable de pire. A chaque moment où Frank réussi a retrouver un semblant de vie, Paul débarque pour tout détruire. Il lui fait vivre à chaque fois une nouvelle mort. On ne sait pas qui détester dans cette histoire, l’homme qui a détruit tout une famille ou l’homme qui sombre dans une folie et fait ressortir ce qu’il y a de pire chez l’être humain. On est chamboulé, secoué, on se retrouve parfois la sensation d’avoir la tête sous l’eau sans pouvoir reprendre son souffle.

J’ai terminé ce livre avec les tripes dans tout les sens. C’est une lecture éprouvante et pourtant tellement prenante, parce que l’on veut savoir comment cela se termine. La dernière fois que j’ai été autant bousculé par un auteur, c’était le jour où m’a mère m’a fait découvrir Maxim Chattam donc j’ai accroché de suite le premier roman.