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La mangaka Mika Sakurano revient avec une série éditée en 2011 au Japon, Be My Slave, un shôjo du lycée comme on les aime. Mais ici, c’est un style un peu plus sexuellement explicite dont il s’agit, on aurait deviné avec le titre non ? On suit la jeune Azusa Yano, la fausse moche geek qui s’occupe de la bibliothèque du lycée, elle est amoureuse du beau gosse du coin, Kaoru Aota. Le gars est le stéréotype du prince charmant du monde des shôjo : grand, mince, les cheveux soyeux, le regard sexy mais pas trop, bref toutes les filles lui courent après. Le point de départ de leur relation est la liste de romans que Yano va conseiller à Aota, beaucoup contiennent des scènes sexy. Il n’en fallait pas plus pour qu’il se rapproche d’elle et lui fasse faire à peu près tout ce qu’il souhaite…
Sous couvert de montrer une histoire d’amour peu banale, l’auteure joue avec nous comme ses personnages jouent l’un avec l’autre. Elle y décrit des scènes sexuelles dans des lieux insolites, une jeune fille en fleur qui n’arrive pas à dire non et un jeune garçon légèrement pervers sur les bords. Mais lorsqu’on avance dans le récit, on découvre que cela va plus loin que le simple fantasme de lycée, Mika Sakurano nous parle des relations à l’entrée de l’âge adulte, quand on commence à se compliquer la vie et surtout à faire souffrir les autres avec ou sans raison. Le troisième personnage du manga joue ainsi le rôle de la femme adulte qui souffre du train-train, inculquant ainsi Aota comment se trouver un « jouet » pour éviter de s’emmerder le dimanche après-midi. Rien de très glamour me direz-vous, mais si la forme est directe, le fond vous rappellera certainement quelques souvenirs amoureux.
Be My Slave est surprenant de par son histoire plus adulte qu’on le pense. Le contenu est certes très lycée, avec sa dose d’érotisme, tout comme le chara-design stéréotypé du shôjo, mais l’ensemble tiens la route, proposant une aventure qu’on qualifierait presque de réaliste si on a (eu) une vie amoureuse aussi précoce que tumultueuse.
