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Une bonne série de zombies avec des lycéens, on aime tout ça. D’une part parce que ça défoule, et d’autre part parce qu’on sait à quoi s’attendre. Lockdown ne contourne pas la règle et propose un scénario assez convenu dans lequel on se retrouve dans un lycée japonais venant tout juste de se faire envahir par des terroristes. Ces derniers transportent avec eux leur chef, une femme assez bizarre qui va quasiment revenir d’entre les morts et qui parle par l’intermédiaire d’une poupée… Voilà. De l’autre côté nous avons un groupe de lycéen qui veut s’échapper à tout prix, sans vraiment savoir ce qu’il y a de l’autre côté de l’enceinte du bahut…
L’action est bien entendu au rendez-vous avec Lockdown, les balles fusent aussi rapidement que les morts se relèvent. Les terroristes ont d’ailleurs un goût un peu trop prononcé pour les jeux sadiques pour moi. On est bien dans un seinen, certes, mais le mangaka Michio Yazu profite parfois un peu facilement des situations pour ajouter du fan service et surtout des scènes malsaines pas vraiment utiles. Quoi qu’il en soit l’aventure se lit facilement, rapidement, on n’est pas trop tiraillé par les émotions des personnages qui se cantonnent à la haine, pour survivre mais aussi pour se venger. Le héros va rapidement se faire mordre, ce qui donnera lieu à des explications avec la chef des terroristes, l’occasion de voir le background se développer lors du troisième tome.
L’ensemble du manga est cohérent, reste sans trop de surprises pour l’instant, mais satisfera les fans de gore mêlé à des jeux malsains. Je salue tout de même les méchants, assez charismatiques, les gentils étant pour le moment un peu effacé. Forcément, c’est toujours plus dur de faire ressortir des émotions simples par un lycéen que du sadisme sur un mec tatoué. Le besoin de connaître la suite de l’histoire tiens surtout à l’envie de voir les élèves survivre plus qu’à comprendre tout ce que cache le scénario tant il me semble simpliste sur le fond. La forme est belle d’ailleurs, le chara design est très soigné et assez original puisque les visages ont souvent des nez assez « écrasés », surtout de profil, ce qui va un peu à l’encontre de ce qu’on voit dans un manga classique de nos jours. Nykken, le mangaka, a tout mis dans les personnages, ce qui est une bonne chose car ils sont très réussis, mais le tout semble un peu trop aidé par l’ordinateur au niveau des décors, c’est dommage.
Lockdown part fort avec trois premiers tomes qui donnent un rythme assez soutenu mais qui se tasse rapidement. Un seinen que je vous conseille si vous aimez le genre gore légèrement malsain satiné de fan service.
Ce qu’il faut en retenir
Note
Lockdown n’est pas mauvais, il contient quelques facilités dans le déroulement et les méchants sont bien plus charismatiques que les gentils. Si le fond de l’affaire ne surprend jamais, c’est le premier plan qui est intéressant avec ces lycéens pris en otage et cette histoire de zombies à clarifier. Un manga seinen sympathique au chara design vraiment plaisant avec le recul.
