Julie Doohan est une BD qui nous raconte les aventure de Julie Doohan (logique vous me direz) une jeune femme qui reprend la fabrication et le commerce d’alcool de contrebande de son père lors de la prohibition des années 20.
Lorsque Julie Doohan abandonne ses brillantes études universitaires pour reprendre la distillerie de con père, au début de la prohibition, elle se doute qu’elle n’aura pas la partie facile. Elle choisit de fournir les speakeasies du gang irlandais, par esprit de famille. Les Italiens n’apprécient guère, d’autant plut que le bourbon de Julie est le meilleur de la région. Un contrat est lancé, mais il n’est pas dans les habitudes de la population de Stanwood de laisser sans défense son enfant du pays…
Julie Doohan est très ancré dans le western bien que ça se passe quelques années après la fin de la période classique du western. Une petit ville des Etas-Unis, des règlements de comptes armes aux poing, etc. Même les couvertures font très western.
Le premier tome nous racontera les débuts de Julie dans le business après la mort de son père tandis que le second nous racontera ses envie de s’agrandir et d’ouvrir son propre saloon. Au vue de ces deux tomes il semblerait que les histoires de chaque tome soient séparées dans le temps et relativement indépendante même si un fil rouge les lie. A voir si ça se confirme par la suite mais ça voudrait dire qu’il n’est pas forcément indispensable de lire les précédents tomes pour suivre l’histoire (même si ça reste préférable.) D’autant plus que le deuxième tome propose un court résumé au début pour replacer le contexte.
Même si on est très ancré western, l’héroïne ne tombe pas dans les clichés de cette époque. Elle est badass et ne s’embarrasse pas d’apparats quand il s’agît de mettre la main à la pate mais reste féminine et sait user de ses charmes lorsque la situation s’y prête. Elle n’est pas un “garçon manqué” (même si cette expression est quand même bien dégueu.) Finalement, elle est comme toute femme qui souhaiterait s’imposer dans un monde d’hommes mais sans en devenir un. Par contre, le natif américain est peut-être un peu trop cliché en particulier au niveau de son parlé. Dommage.
Les dessins sont plutôt sympa sans être ultra détaillé et la lecture se faire assez confortablement. En revanche, et c’est pas un mal mais il vaut mieux prévenir, le sujet traité et l’époque rendent la BD inappropriée pour les plus jeunes. En effet, on retrouvera pèle mêle violence, sang, sexe et même viol.
Ce qu'il faut en retenir
Note
Julie Doohan est une BD très agréable a lire dans un style western mais qui essaie de ne pas trop distiller de clichés. Avec son héroïne badass et attachante (et rousse, c'est toujours un plus) elle nous donne envie d'en savoir plus. Mais attention de ne pas le mettre entre toutes les mains.