Le mangaka Junji Ito est considéré comme le maitre de l’horreur et de l’angoisse. Ce premier tome de Zone Fantôme est un recueil de quatre nouvelles et ce petit bijou est édité par Mangetsu. Petit bijou ? vraiment ? Oui ! L’édition avec une couverture en dure est juste sublime, que ce soir la matière, la taille, les dessins, les couleurs… Tout est parfait. Maintenant, parlons du contenu.
Lorsque Yuzuru et Mako, un jeune couple, se rendent dans la ville de Tohoku, ils entendent une femme pleurer bruyamment durant un enterrement. Cette dernière leur affirme qu’elle exerce l’étonnant métier de « pleureuse professionnelle ». Cette rencontre va soudainement provoquer chez Mako une étrange réaction… Que lui est-il donc arrivé ?
Et là, il ne s’agit que du résumé de la première nouvelle : Le coteau aux pleureuses. Ce recueil nous offres quatre nouvelles entre 40 et 70 pages chacune et vous trouverez, en plus de celle citée juste au dessus Maudite madone, La rivière spectrale de Aokigahara et Léthargie.
Dès la première nouvelle, Le coteau aux pleureuses, on est plongé dans l’ambiance. Nous suivons un jeune couple, Yuzuru et Mako, qui, lors d’une balade, vont passer devant des funérailles où une pleureuse est en action. Une pleureuse, c’est une femme qui est payé pour pleurer fort à un enterrement sauf que cela ne fait normalement plus… Mais tout va basculer à partir de ce moment là et la jeune fille sera prise de sanglot sans pouvoir les stopper, sombrant dans une énorme tristesse… Mais je vous laisse le soin de découvrir la suite ! On rentre de suite dans l’histoire et l’ambiance est oppressante. Et les dessins renforcent cette ambiance. C’est angoissant et pourtant, impossible de lâcher… On ressent fort l’influence de Lovecraft et on adore ! Et ça, c’est pour toute les histoires !
Dans la seconde, Maudite Madone, on se retrouve dans un institut catholique où l’on suis une jeune élève qui vient d’arriver. Mais elle déchante assez rapidement. Entre le proviseur qui la regarde bizarrement, sa femme acariâtre et tout un tas de rumeur qui cours, elle ne se sent pas rassurée et nous non plus… Encore une fois, les dessins sont super expressif et immerge le lecteur dans l’histoire. C’est oppressant mais impossible de lâcher…
Pour la troisième, La rivière spectrale de Aokigahara, que j’ai adoré mais je ne saurait expliquer pourquoi, nous sommes dans la tristement célèbre forêt d’Aokigahara, la forêt aux pendus. Et c’est là qu’un couple avait décidé de mettre fin à leur jour mais une trainer lumineuse va attirer leur attention. Et ensuite, c’est impossible pour moi de le décrire, il faut le voir. J’ai adoré cette histoire sans vraiment savoir pourquoi mais elle est angoissante au possible et le trait du mangaka renforce cette sensation. J’ai eu peur !
Pour la dernière histoire, Léthargie, nous suivons un jeune homme qui a le mauvais pressentiment d’être coupable d’une série de meurtre qui a lieu de nuit… Il en a le souvenir mais impossible de savoir ce qui se passe une fois qu’il s’est couché et la confusion règne dans sa tête… Comme si on lui collait des souvenirs dans la tête…
Mais je n’en dirais pas plus concernant les histoires car c’est le genre d’histoire qui se lisent, qui se regardent. Et en dévoiler plus gâcherait la surprise. Surtout qu’on ne sait jamais où le mangaka nous embarque, changeant de chemin au dernier moment. Si vous aimez le genre, foncez ! C’est une véritable pépite que nous avons là et le travail fait par Mangetsu est sublime. Si vous aimez vous perdre dans les méandre de l’inconnu, c’est pour vous, car il est difficile de savoir si ces endroits existent ou si ce sont des Zone Fantôme…