Depuis le temps que j’ai envie de vous parler de ce livre mais j’ai tellement de retard. Non vraiment, je pense que j’ai une trentaine de manga sur mon bureau et les livres non lu de ma bibliothèque, je n’ai même pas envie de les compter… Bref, revenons donc à notre livre du jour, La Chasseuse et l’Alchimiste d’Allison Saft, one-shot sortie en début d’année chez BigBang. L’automne est quasi-là et pour moi, c’est une bonne lecture pour cette saison.
Le légendaire hala, créature mythique, a fait son apparition, et une grande chasse va s’organiser. Margaret en est sûre, si elle remporte cette chasse, sa mère Evelyn rentrera enfin à la maison. Mais même si elle n’a pas son pareil avec un fusil, Margaret doit trouver un alchimiste comme partenaire, c’est la règle.
Wes n’est pas alchimiste, du moins pas encore. Il a été congédié par tous ses maîtres, et Evelyn représentait sa dernière chance. Quand il arrive au manoir, Margaret accepte qu’il y reste, à une condition : qu’il l’accompagne à la Chasse.
Bien qu’ils forment une équipe improbable, Wes admire cette fille qui a survécu seule, dans cette maison branlante emplie de fantômes et de chagrin. Et quand bien même Wes sème le chaos dans sa vie bien ordonnée, Margaret comprend vite qu’il sait, lui aussi, ce que c’est que d’être un paria.
Alors que la Chasse approche, ils vont découvrir une magie noire susceptible de leur offrir la victoire… à condition de réussir à survivre jusque-là.
J’avoue avoir craqué pour ce livre plus pour sa beauté que par le résumé, même si ça a réveillé ma curiosité. Mais avant de parler du contenu, on peut s’arrêter pour regarder le livre en lui-même ? Qu’est-ce qu’il est beau ! Entre les couleurs, le dessin, le fait qu’il soit relié et le jaspage, il est magnifique. Et étant fan de bleu, je suis servie ! Je suis bien contente que depuis quelques années, les maisons d’éditions se penchent sur de jolies éditions. Mais un bel écrin ne fait pas tout !
Le hala est apparu et Margaret, qui sait manier le fusil comme personne, veut s’inscrire à la chasse qui s’organise mais pour ça, elle doit faire équipe avec un alchimiste et ça, c’est pas gagné… Mais Wes débarque et, certes, il n’est pas encore alchimiste mais il y croit. Bon, il a été renvoyé par tous ses précédents maitres et Evelyn, la mère de Margaret, reste son dernier espoir. Mais elle n’est pas au manoir. Malgré tout, Margaret va accepter qu’il reste afin de l’attendre. Il faut savoir que Maggie a une vie plutôt ordonnée alors que Wes, c’est un peu l’opposé et la cohabitation n’est pas facile.
Alors attention, la chasse en elle-même n’est pas au premier plan de l’histoire, c’est le fil rouge de l’intrigue mais c’est surtout la relation entre Wes et Maggie qui est mise en avant et leur préparation à la chasse. Mais j’ai beaucoup aimé la façon dont se développe les personnages et la façon dont la romance est amenée. Je ne suis pas toujours fan des termes mais pour moi, c’est de la slow burn de deux personnages assez opposés. Là où Maggie peut paraître grognon, solitaire et fermée, Wes est l’opposé. Enfin pas complètement mais leur caractère oui ! Mais elle va réaliser que lui aussi est comme elle, quelqu’un qui est mis de côté dans une société qui ne leur correspond pas toujours. Et là où Maggie cherche désespérément l’amour de sa famille, Wes lui, a une famille avec peu de moyen mais beaucoup d’amour. Après il faut dire que la mère de Maggie, on l’apprécie pas des masse… Enfin je ne vais pas vous raconter toute l’histoire, la plume de l’autrice va aborder des sujets parfois compliqués comme le rejet, l’acceptation de soi, le harcèlement, le deuil et bien d’autres, mais toujours avec de la douceur. J’ai aimé le côté parfois un peu lent mais sans être ennuyeux. On s’attache de suite aux protagonistes principaux, moins à certains qui les entoure…
Une lecture parfaite pour la saison qui arrive où on nous invite à prendre notre temps, avec la boisson chaude de votre choix, un plaid et un chat (ou plusieurs).