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Lecture pour public averti
Fin d’année dernière, Kana nous offrait un petit pavé (près de 500 pages !) du premier volume de 13 Nuits de Vengeance de Kazuo Kamimura. 13 nuits donc treize histoires. Le premier tome en contenait trois. C’est donc dix histoires que nous retrouvons pour ce second volume, forcément plus courtes que les trois précédentes. Mais ce deuxième tome est toujours en mode petite pavé !
Découvrez treize portraits de femmes inoubliables, héroïnes aux multiples facettes, victimes d’une société étouffante, mais qui se montrent déterminées et impitoyables lorsque les hommes se jouent de leurs sentiments. Dans ce second recueil, Kazuo Kamimura nous livre ses derniers dix récits d’histoires courtes horrifiques.
Le premier récit est le plus long de ce recueil et nous plonge dans le quotidien d’un frère et d’une sœur. Lui est malade et alité et elle s’occupe de lui. Elle seule se considère le droit de l’approcher mais l’arrivée d’un voisin va venir chambouler ce quotidien et elle va extrêmement mal le vivre. On est autant dans le poétique que le sadique voir le limite limite mais comme souvent, je n’aime pas tellement raconter les histoire de peur de trop spoiler !
Mais au fil des histoires, différents sujets seront abordés comme le cannibalisme, une descendance malfaisante, des objets sexuels de l’époque d’Edo, des crapauds lépreux, du bondage… Bref, c’est beaucoup plus varié que le premier opus et plus foufou. Voir parfois malaisant mais ça, c’est vraiment mon ressenti.
Les dessins sont toujours aussi hypnotisant, le mangaka ayant vraiment son style. Les traits sont fin et nous avons parfois des couleurs qui apparaissent, ce qui rend vraiment bien et est complètement dans le style de l’auteur. Comme dit précédemment, pas mal de sujet son abordés comme maladie, l’homosexualité (enfin surtout le côté tabou) le plaisir féminin solitaire, les yōkai… Et toujours les femmes aux centres des histoires. Mais les personnages secondaire ne sont pas en reste et nous donne une galerie diverse et variée.
Ce tome est assez beau, les couleurs flashy de la couverture le rendent unique. Comme dit plus haut, les touches de couleurs que l’on croise au fil de la lecture sont vraiment un plus et donnent un cachet aux récits. Contrairement au premier tome, il n’y a ici ni préface ni postface, on entre directement dans le vif du sujet. Alors certes, les deux tomes ensemble, ça chiffre un peu niveau tarifs mais on est sur deux gros pavés bien mis en pages et bien traduits. S’il fallait chipoter, je dirais que le papier est un peu fin mais compiler tout ça en deux tomes (on est quand même à plus de milles pages les deux réunis), forcément… Mais si vous êtes fan ou si vous souhaitez découvrir cet univers, ça les vaut largement !
