Je vais être honnête avec vous : je suis une véritable quiche en STR. Mauvaise à un point, vous ne pouvez même pas imaginer. Mais j’essaie de m’améliorer hein, vraiment. Je m’entraîne, je tente de comprendre. Alors quand A Game of Thrones : Genesis a été annoncé, je n’avais pas le choix, il fallait m’y remettre, le jeu touchait à un de mes univers préférés. J’attendais patiemment ma petite galette qui arriva dans son steelbook tout joli (en édition collector). Moi j’adore déballer les éditons collector, il y a toujours le petit truc en plus qui fait plaisir ! Bref, je suis pas là pour vous détailler la boîte et son contenu mais pour vous parler du jeu.
Édité par Focus et développé par Cyanide, A Game of Thrones : Genesis est donc un STR prenant place dans l’univers créé par George R.R. Martin, qui a lui-même supervisé le tout. Enfin, plus précisément, il s’agit de la genèse de la saga. Les évènements dans le jeu montrent les mille ans qui ont précédé ceux du premier tome, c’est à dire la création de Westeros et toutes les guerres que cela a entraînées. De l’arrivée de Nymeria jusqu’au réveil des « Autres » au-delà du mur, voilà ce que l’on vous propose de vivre dans ce jeu. Vous évoluez dans ce royaume en incarnant les principaux personnages de l’histoire (Nymeria, Ed Starck, les différents rois Targaryen…) et vous retrouverez les Maisons (à l’exception des Greyjoy). Et ça j’aime, retrouver un univers que j’affectionne avec des personnages emblématiques et même si ce genre de jeu n’est pas mon gameplay de prédilection. Et là, agréable surprise, les concepteurs n’ont pas fait ce gameplay comme les autres STR où vous développez un max d’unités militaires pour tout poutrer chez votre voisin. Non là, vous pouvez même remporter une partie sans sortir une unité qui ira se battre pour vous.
Et c’est là que l’on retrouve l’esprit des livres et de la série. Vous incarnez le Suzerain d’une des maisons et pouvez gagner vos batailles par la voie de la diplomatie, de la fourberie ou de la corruption. Soyez diplomate et envoyez un émissaire pour vous faire des alliés. Parce que sans allié, point de ressources. Votre cible a déjà copiné avec l’ennemi ? Sortez votre espion qui signera un accord secret, celui-ci pourra même vous dire en allant fureter chez vos « alliés » si ceux-ci n’ont pas également signé un accord secret avec l’ennemi. Parce que forcément, ce fourbe veut lui aussi se faire des alliés. Vous avez également la possibilité d’envoyer une courtisane pour la marier et ainsi créer un lien du sang très fort qui ne pourra être brisé que par une attaque militaire. Vous pouvez également demander à un assassin d’aller gentiment planter la mariée de votre adversaire histoire de faire le ménage. Fourbe je vous dis ! Pfiou, ça en fait des informations pour ma petite tête pas du tout entrainée à ce style de gameplay. Heureusement, les tutoriaux sont, je trouve, plutôt bien fichus et m’ont beaucoup aidée à comprendre. En effet, ils vous apprennent les différentes stratégies pour arriver à vos fins. Tout ça pour atteindre le Trône de Fer avant les autres ! Par contre, si vous vous faites griller à essayer de provoquer un soulèvement (oui ça aussi on peut) ou d’assassiner la mariée, hop c’est la taule ! Avec la rançon qui va bien. Non mais ça va, c’est pas la fête non plus, c’est risqué ce genre d’actions (autant vous dire que mes filous et assassins ont souvent fini derrière les barreaux…). Alors bon le tout reste quand même bien complexe pour moi mais étant fan de l’univers, forcément, je ne le perçois pas pareil.
Car quand on est fan, on a vite fait de faire abstraction de certain détails. Je ne dis pas non plus qu’on accepte tout et n’importe quoi mais, par exemple, le doublage en français est bof et graphiquement, le jeu accuse du retard par rapport à ce qu’il se fait actuellement. Mais le gameplay étant original et l’univers apprécié, on passe plus facilement l’éponge. Par contre, ne pas pouvoir sauvegarder la partie quand on veut en campagne solo, c’est tendu quand même les mecs. Sérieusement, mettez-vous à ma place : je suis nulle ! Celle-ci est divisée en huit chapitres de cinq scénarios chacun et elle reste tout de même assez dirigiste. En effet, vous avez des objectifs à remplir et l’on ne vous donne pas le choix dans la tactique pour les réaliser. Mais vous participez aux plus grandes batailles de Westeros.
Bon et là vous pouvez me jeter des pierres, je n’ai que très peu testé le mode online. Bon oui, je suis tellement nulle que j’y prends moins de plaisir que de faire la campagne. Donc vous choisissez votre maison préférée, chacune ayant son bonus. Des défis sont intégrés aux parties (amasser tant d’or en une partie par exemple), et si vous les réussissez, vous gagnez dix points de prestige, le but étant d’atteindre les cent. Ce qui bien sûr ne m’est jamais arrivé vu ma médiocrité dans ce style de jeu. Et je me suis pas mal perdue dans l’interface pas très intuitive.
Alors malgré des graphismes un peu vieux et sa difficulté, mon manque d’expérience tout ça tout ça, A Game of Throne : Genesis doit être salué pour son originalité par rapport aux autres jeux du genre. Cyanide a également eu la riche idée de garder dans son jeu l’esprit de l’œuvre de George R.R. Martin. En effet, les intrigues, les fourberies et autres coups vicieux sont de la partie. Alors si vous aimez cette ambiance et que vous n’êtes pas accroché à des détails graphiques, allez- y, même moi j’y ai pris du plaisir. Et pourtant, vu mon niveau, j’ai en général vite fait d’abandonner plutôt que de m’accrocher.