Sherlock, nos impressions

Sherlock est une série britannique qui compte déjà deux saisons à son actif, soit 6 épisodes en tout. Cela peut paraître peu, mais attention, chaque épisode dure presque 1h30. C’est un format atypique pour une série qui renforce son côté cinématographique. Car Sherlock est tout simplement l’une des meilleures séries policières du moment.

Vous avez déjà probablement entendu parler de la série, qui a bénéficié d’une diffusion rapide en France (la deuxième saison vient d’être diffusée sur France 4), mais comme tout geek qui se respecte votre liste des séries à voir est déjà longue comme la traîne de la Reine et vous hésitez à rajouter cette curiosité à la mode provenant des buveurs de thé.

C’est là qu’on vous éclaire :

 

Sherlock est terriblement moderne.

Pour tous ceux qui auraient peur que notre personnage sente la naphtaline, sachez que la série est à la pointe de la réalisation. Même si les épisodes ont tous pour base l’une des histoires écrites par Arthur Conan Doyle il y a plus de cent ans, leur adaptation a fait l’objet d’un sérieux travail de réécriture qui donne à la série une fraîcheur que les intrigues américaines n’ont plus depuis longtemps.

 

Sherlock est terriblement drôle.

Depuis les Monthy Pythons, on sait que le Britannique est caustique. S’il s’amuse de l’absurde, il est surtout doué pour l’auto-dérision et l’humour à plusieurs degrés. Par son écriture, l’histoire et les dialogues concourent à générer de savoureux moments. Décalage des situations ou des personnages, vannes et humour noir émaillent tous les épisodes, même les plus sombres.

 

 

Sherlock est terriblement intelligent.

Si le casting fait merveille, on ne revient toujours pas de la performance de Benedict Cumberbatch qui assume la difficile tache d’incarner le plus célèbre détective de tous les temps.  D’autant qu’en cent ans, le personnage s’est voilé derrière une mythologie sombre : on le dit sans cœur, cocaïnomane, solitaire, aigri, gay, supérieur, condescendant, en un mot épouvantable. Cumberbatch est un peu tout ça à la fois, mais surtout génial, presque habité. Certains ont pu y voir un mentaliste déguisé, mais c’est un compliment puisque Conan Doyle est le père de la déduction, et la série lui rend un vibrant hommage, montrant à tous la modernité de ses intrigues et la force de ses personnages.

Sherlock est terriblement bien accompagné.

Le casting est des plus brillants. Comment ne pas trembler de tout son être devant le ténébreux et borderline Moriarty ? Et que dire de l’interprétation  de John Watson toute en finesse et en retenue ? Son interprète, Martin Freeman sera d’ailleurs Bilbo chez Peter Jackson.

Allez, délectez-vous de cet extrait issu du premier épisode, qui ne dévoile rien de l’intrigue mais qui laisse entrevoir la personnalité complexe de Sherlock. On notera au passage que les voix françaises sont pas mal du tout, ce qui est assez rare. Evidemment, les puristes que nous sommes préférons la version originale.  Les deux premières saisons de Sherlock sont disponible en DVD et Blu-ray.