Précisons immédiatement qu’il s’agit bien du livre que nous allons critiquer ici. On ne parlera donc pas du film, ni rebondir sur les multiples controverses qu’il a pu susciter depuis sa sortie.
L’histoire est bien connue et plutôt simple : dans un futur post-apocalyptique, l’Amérique organise des jeux télévisés dans lesquels deux jeunes représentants les 12 districts s’affrontent à mort devant les téléspectateurs.
Il ne peut en rester qu’un
Nous allons suivre les péripéties de Katniss, une jeune fille du district 12, que le destin a poussé dans l’arène, non sans l’avoir préparé un peu auparavant. En effet, avant de devoir tuer ses congénères, Katniss était une chasseuse hors pair et maniait l’arc au quotidien, son seul moyen de survivre dans un district sous-développé où les pauvres crèvent la dalle.
Les Hunger Games, ces « jeux de la faim », sont là pour déterminer celui qui sera le plus apte à survivre. On se doute que notre héroïne narratrice ne va pas se laisser faire. Elle va se battre. Elle va être confrontée à des choix difficiles. Sa contestation d’un système abjecte va monter de plus en plus.
Le roman est en quelque sorte un survival orienté action. L’écriture de Suzanne Collins est efficace, son style simple nous plonge dans les pensées de Katniss à laquelle on s’attache facilement.
Le propos n’est pas original, on a déjà vu des choses très similaires avec Marche ou crève et Running Man de Stephen King, ou plus récemment avec le japonnais Battle Royale. Mais la force de Collins c’est d’avoir adapté ce thème des ados gladiateurs à notre époque. Le roman ne peut que plaire aux jeunes d’aujourd’hui, perdus dans la crise, que personne n’attend et qu’on aime regarder s’affronter dans des joutes télévisuelles de plus en plus débiles.
De plus, le livre fait la part belle à une fille, c’est assez rare pour le signaler. Il faut bien avouer que les héroïnes d’action commençaient à manquer. Ripley, Sarah Connor et Buffy doivent maintenant compter avec Katniss et son arc, au panthéon des filles qui en ont dans le carquois.