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Beaucoup de bruit pour pas grand chose ?
Depuis son annonce, le nouveau film Blanche-Neige a suscité une avalanche de débats et de polémiques. Entre les choix de casting, les ajustements scénaristiques, et les réactions parfois virulentes des fans du classique Disney de 1937, l’attente était teintée d’appréhensions. Avec mes lutines, nous ne sommes pas très fans de ces adaptations, et restons plutôt fidèles aux dessins animés originaux. Seul Aladdin nous a enchanté avec son esprit Bollywood. Nous sommes donc allées au cinéma sans attente, ni jugements particuliers.
D’un point de vue purement esthétique, Blanche-Neige nous a régalé. Nous avons plongé sans peine dans son univers féerique, où chaque décor semble tout droit sorti d’un livre d’illustrations. Nous avions envie de nous balader le long du ruisseau, près de la chaumière des 7 nains, et de nous allonger parmi les fleurs. Ces paysages, ainsi que les costumes, nous ont transporté dans un monde enchanteur, fidèle à l’esprit du conte.
Notre scène préférée ? Celle dans la mine des sept nains. Magnifique, elle évoque l’émerveillement, et l’humour, du dessin animé original, tout en nous offrant une relecture moderne. La réussite de cette scène tient également de la reprise des deux chansons mythiques des nains. Elles s’y s’intègrent parfaitement entre nostalgie et modernité.
La méchante reine (la pauvre elle n’a toujours pas de nom !) nous a également beaucoup plu. Machiavélique, elle incarne, tout comme son originale, le mal avec intensité et charisme. J’ai apprécié le fait qu’on ne lui ai pas inventé un événement traumatisant dans sa biographie pour expliquer sa méchanceté. Elle est méchante un point c’est tout !
Après, bien sûr, tout n’est pas parfait. C’est long, trop long…. comme toutes les adaptations. De plus, certains personnages peinent à convaincre, notamment le prince, devenu voleur en mode Flynn Rider (l’acteur devrait reprendre son rôle si le studio crée un futur film Raiponce). Blanche Neige est douce, candide très très lisse, tout comme son personnage original, mais nous sommes désormais habitués à des princesses un peu plus profondes. Le fait qu’elle se batte pour récupérer sa couronne, est peu crédible. Elle se débrouille mieux quand elle met les nains au travail pour nettoyer la chaumière. Et que dire des compagnons de Jonathan, le prince, enfin le voleur ? Oui vous avez bien lu, il se prénomme Jonathan…. (pas très conte de fée comme prénom). Ils n’amènent pas grand chose au récit, et font un peu doublon avec les personnages des nains.
Enfin, petit regret pour nous trois, nous n’avons pas entendu une note qui nous fasse penser à “Un jour mon prince viendra” (ou alors elle était très bien cachée. Alors oui cette chanson est has been, une femme ne doit plus attendre un sauveur, mais c’est quand même un monument du répertoire Disney ! La retrouver, par exemple, au générique, aurait pu être sympa.
Ce film demeure un bon divertissement pour les enfants, et ceux qui recherchent une parenthèse magique sans trop de prise de tête. Si vraiment vous refusez de le regarder, je vous conseille l’adaptation avec Julia Robert et Lily Collins, un vrai petit bonbon acidulé sans polémiques ni nains de synthèse, ou le joli spectacle dont nous vous avions parlé par ici : Spectacle – Blanche-Neige et les sept nains – Notre avis – Back to the GEEK !
