Film – Astérix et Obélix : l’Empire du milieu – Notre avis

Nous avons eu la chance, d’assister en famille, à une avant-première de ce nouvel épisode de notre gaulois préféré. Au vu du battage médiatique de ces dernières semaines sur ce film, et du monde présent dans la salle, le succès va certainement être au rendez-vous. Mère de 3 lutines, je n’ai pas souvent l’occasion de voir les films au cinéma. Il était donc agréable de partager ce moment en famille. N’étant pas une cinéphile, voici mon humble avis de maman.

Le film débute par une couverture imaginaire d’un album de notre gaulois, j’ai trouvé ce clin d’œil fort sympathique pour rappeler qu’Astérix, et ses amis, sont avant tout des personnages de BD. J’ai baigné dans leur univers depuis mon plus jeune âge grâce à mon papa fan, et par le fait que nous passons tous nos étés dans le village breton qui aurait inspiré Uderzo pour placer son célèbre village (je ne vais pas le mentionner ici, car entre bretons nous nous battons pour cet emplacement. C’est un peu l’histoire locale de l’appropriation du mont Saint Michel). Je revois régulièrement les dessins animés iconiques des 12 travaux (« et le petit toast qui va avec ») et d’Astérix et Cléopâtre (« Gaulois venus de loin pour m’accabler de haine, je serai vous montrer comme meurt une reine ! »). On a beau les connaitre par cœur, ils sont toujours aussi jouissifs. Le premier film Astérix et Obélix contre César m’avait écœuré, Mission Cléopâtre m’avait reconcilié. Les deux suivants ne m’ont pas plus marqué que cela. Alors qu’en est-il pour ce nouvel épisode ?

Le fait que cela soit une aventure inédite est sympa. Pas de comparaison possible et de déception par rapport à la BD. Les décors, les effets spéciaux et les costumes sont vraiment travaillés et nous plongent dans l’univers coloré de Goscinny et Uderzo. Le détail qui m’a quand même gêné est le ventre d’Obélix : pas assez obèse. Oups ! Pardon Obélix, je voulais dire « gros ». Cependant, l’interprétation de Gilles Lellouche est vraiment sympa, entre personnage poétique et un peu benêt. C’est une bonne surprise. Guillaume Canet ne nous a pas convaincu à 100% pour Astérix, surtout mes lutines. Elles l’ont trouvé trop vieux comme interprète et pas assez moustachu ! Pour ma part le personnage de Jonathan Cohen, Graindemaïs, ne m’a pas fait rire. Il est très lourd et prend trop de place par rapport à nos héros. Quant à Marion Cotillard en Cléopâtre cela frise le ridicule, la caricature, dommage. Difficile d’oublier Monica Bellucci qui était tellement plus classe dans ce rôle. Enfin, moi qui n’aime pas trop Vincent Cassel, je l’ai vraiment aimé en César. Un pur personnage de BD.

Comme le suggère, très subtilement, la vaste campagne marketing du film, il y a pléthore d’autres célébrités qui participent à l’aventure. J’ai dû en reconnaitre… cinq. Je ne suis pas très stars système. Mais mon mari a bien rigolé en les voyant grimés. Il a bien aimé retrouver Pierre Richard en Panoramix ainsi que les références subtiles au film La chèvre. Des référence mon dieu, il y en a !!!! Je dirais 10 à la minute. Cela va des réappropriations de marques comme Dior ou Louboutin (celles-là je les ai capté sans problème), en passant par des répliques culte, des déformations de noms… Tout y passe. Il faudra plusieurs visionnages pour toutes les trouver. C’est donc un humour assez facile qui jalonne tout le film. Il y en a pour tous, pour tous les âges. Tout le monde y trouvera ainsi son compte. Mais c’est un peu trop la surenchère à mon goût. Cela manque de légèreté, de fantaisies.

Niveau histoire, même si nos héros vont dans des contrées peu ou pas exploitées par Uderzo et Goscinny, elle se tient, on ne s’ennuie pas. Certes, on en devine facilement les grandes lignes, mais c’est bien rythmé. Et, bonne surprise, le mélange bagarre gauloise et kung-fu, prend bien. Les amourettes, mises très en avant, dans la bande annonce, ne m’ont pas non plus dérangé.

Seuls éléments déconcertants : le véganisme volontaire d’Astérix et la potion magique considérée comme une drogue…. Voilà, pour moi, deux belles fausses notes de toucher à ces incontournables de la BD. Oui Goscinny et Uderzo se sont toujours inspirés de la société modernes pour leurs gags, mais ici c’est trop redondants. Et remettre en cause la potion magique, c’est tout le pourquoi de l’irréductibilité du village qui bascule. Donc toute l’histoire de base : un gaulois qui résiste encore et toujours à  l’envahisseur grâce à cette potion.

En conclusion, malgré quelques lourdeurs, le film tient la route pour petits et grands. Un
beau moment en famille. Tout le monde y trouvera son compte. Même si, pour moi, l’épisode
de Chabat avait plus de charme et de subtilités.