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Film live action
Depuis 2 ans, ce film a tellement fait couler d’encre… Je me suis toujours demandé comment on pouvait déchaîner autant de haine, et de violence sur une œuvre non encore visionnée…. Quand le dessin animé est sorti en 1989, ce fut, pour moi un émerveillement, une révélation : l’ouverture vers le nouvel âge d’or des studios, ainsi que mon premier Disney au cinéma ! Cela ne s’oublie pas !
Aujourd’hui, j’ai amené mes lutines voir ce film avec mon cœur, et mes yeux de petite fille, en mettant de côté, les polémiques, les critiques notamment sur les live action. Je ne suis pas une grande fan de cette nouvelle collection Disney : je les ai tous vu, j’en ai aimé certains, d’autres m’ont laissée complètement indifférente ou déçue. Il y en a même un que je n’ai pas réussi à visionner jusqu’au bout (je vous laisse spéculer sur lequel !)
En ce mercredi, je sors de notre séance le sourire aux lèvres. Avec, presque, le même sentiment de joie ressentit il y 34 ans. La musique m’a fait vibrer, les chansons, que je connais pourtant par cœur, m’ont enchanté, les fonds marins, tout comme le marché des Caraïbes, m’ont fait voyager. Sébastien m’a bien fait rire. Ariel et son papa m’ont émue, et la sorcière nous a toutes fait frissonner.
L’histoire est très collée à celle du dessin animé, que cela soit au niveau des dialogues, ou des scènes. Mais là où cela m’avait dérangé dans d’autres adaptations, je me suis laissée agréablement porter, grâce aux petits ajouts bien sympathiques, qui s’intègrent parfaitement au récit. Par exemple, les sœurs d’Ariel sont devenues les protectrices de 7 océans. Elles sont donc moins superficielles que dans l’œuvre originale. « Elles sont trop belles » déclarent mes lutines, surexcitées, en les admirant.
J’ai apprécié que notre héroïne prenne encore plus son destin en main, et ne soit plus une demoiselle en détresse à la fin du film. Le majordome d’Éric a plus de profondeur, et sort de sa caricature du dessin animé. Le fait que notre prince collectionne, lui, des objets du monde sous-marin est aussi un joli clin d’œil à la collection d’Ariel. Ces deux-là sont faits pour s’entendre ! Leur relation est plus approfondie. La personnalité d’Éric est plus étoffée. On se laisse volontiers porter, que cela soit « under the sea », ou en parcourant l’île princière. Le château, qui a les pieds dans l’eau dans le dessin animé, fait ici place à une
forteresse un peu plus austère, mais avec des décors intérieurs qui m’ont donné envie d’y poser mes valises.
Quelques petits points m’ont tout de même gênée. Le principal est le traitement de l’eau. J’imagine que bon nombre d’articles en ont, ou vont en discuter. Quand on sait que Walt avait fait maintes et maintes fois retravaillé les scènes d’eau de Pinocchio, qui sont encore aujourd’hui de vrais chefs d’œuvre de réalisme, ici la profondeur de l’océan donne une impression étrange. Où sont les bulles des créatures marines quand elles parlent ? Les déplacements de l’eau, quand elles sont statiques ? Seuls les cheveux bougent. On ressent un décalage.
Certains diront que les queues des sirènes sont « too much », perso cela ne m’a pas dérangé, et mes lutines les ont absolument adoré ! Ma deuxième déception porte sur certains personnages secondaires, comme Polochon qui est ici bien terne, ou Eureka qui est horripilant. Ils sont loin d’égaler Ursula, qui est
absolument géniale, hormis sa drôle de parenté avec le roi … une pieuvre sœur d’un Triton ?
Enfin, la scène de transformation d’Ariel, qui est si belle dans le dessin animé, est ici inexistante. Dommage ! Quant à la scène finale, avec les sirènes qui sortent de partout, à un mètre du bord, elle ne fonctionne pas, pour moi.
Quand j’entends mes filles chanter en boucle les chansons du film, depuis notre retour du cinéma, je me dis que la magie Disney est toujours là. De mon côté, je ne serais pas contre une deuxième séance !
