Il y a des films qui vous touchent. Celui-ci m’a bouleversé.
Classé documentaire, ce film est parti d’une idée simple : présenter la vie sur Terre sur une unique journée. La date est fixée au samedi 24 juillet 2010. On appelle les internautes à se saisir de leur caméra, filmer leur quotidien et s’interroger sur ce qu’ils aiment ou ce dont ils ont peur.
Le résultat ? Plus de 80.000 sollicitations. Des milliers d’heures de vidéo qu’il a fallu trier, couper, monter pour réaliser un patchwork cinématographique, qui malgré son côté kaléidoscopique, reste d’une rare intensité.
Pourquoi patchwork ? Parce que, comme ces couvertures de pionniers, faites de tissus différents aux motifs distincts, le montage s’appuie sur des images tournées par des caméras au format et à la qualité très différents. Pourtant, l’ensemble reste cohérent et, comme les meilleurs patchworks, nous réchauffe le coeur.
Alors que voit-on ? Des sourires, du sang, des larmes… Oui mais pas seulement. La vie, le quotidien, les habitudes, les environnements de chacun, de tout le monde. Tout est si différent sur Terre. Et pourtant, il y a cette journée, qui de Bombay à Los Angeles, s’écoule de la même façon pour nous tous.
On pourra reprocher au film de choisir beaucoup de moments à haut potentiel dramatique, chargés d’intensité : pourtant, la vie (la vraie) est ainsi et c’est la garantie de ne pas s’ennuyer. D’ailleurs, on est souvent surpris que les Tire-larmes soit en fait au contraire ceux qui nous font sourire et réfléchir. On peut aussi reprocher que les Européens soient un peu oubliés dans ce tour du monde… mais qu’importe, le film est brillant.
Si je n’ai toujours pas réussi à vous convaincre de voir ce film : sachez qu’il est possible de le voir gratuitement et légalement sur le net. Sachez aussi que Tony & Ridley Scott on veillé à la concrétisation de ce projet.
Brillant.
Sachez aussi que j’ai en horreur la télé-réalité, ces gens qui mettent en scène leur quotidien de freaks. Ici cela n’a rien à voir. C’est justement ce qui m’a plu, on ne parle pas de réalité, mais d’humanité. Sachez aussi que je n’ai pas vu le JT de 20 heures du 24 juillet 2010, mais je suis certain d’une chose : avec Life in a Day, cette journée je l’ai comprise et vécue comme aucun jour auparavant.
Je ne connaissais pas du tout ce film (faut que je sorte de ma grotte, moi =)). Tu m’as donné envie de le découvrir. Mais quand tu parles de sang et des larmes, tu veux dire que l’on voit des gens en train de filmer un conflit, des scènes de ménage, la misère, une révolte, une opération médicale ou quelque chose comme ça ? Toutes les vidéos sont-elles sincères ou parfois jouées ?
Pour le sang, c’est un plan très rapide sur animal saigné dans un abattoir.
Pour les larmes et les conflits, il n’y en a pas vraiment : on ne cherche pas à montrer l’horreur. Juste le quotidien, facile ou difficile.
Il y a un patient en soin intensif très positif…
Plutôt que de montrer la vie d’un soldat, on voit celle de sa femme qui attend sa visioconférence.
Je ne crois pas que les gens jouent, je pense que leur démarche est plus de témoigner. Mais il est certain que dès qu’une caméra est braquée sur quelque chose, le naturel a tendance à fuir.
En plus, je pense que chacun va être sensible à ses propres scènes. Personnellement, le jeune père veuf m’a ému. Le riche et sa Lamborghini, aussi, mais pour d’autres raisons, et les sentiments étaient très différents. Son sourire carnassier est tellement représentatif du capitalisme triomphant…
Mais j’ai aussi été marqué par cette jeune femme qui a passé sa journée à attendre qu’il lui arrive quelque chose qui vaudrait d’être filmé et qui finit par se rendre compte que sa vie… Vous verrez bien !
Merci Richard pour m’avoir répondu.^^
Ben tu m’as vraiment donné envie de découvrir ce Life in a Day. En plus j’ai regardé le trailer.