Kingsman renoue avec le film d’espionnage tel qu’on l’aimait avant l’arrivée de Daniel Craig : drôle, versant dans l’auto-dérision, musclé sans être glacial, avec plein de gadgets, des personnages idiots, une intrigue sympa et légèrement débile. Réalisé par Matthew Vaughn, réalisateur anglais qui a pas mal collaboré avec Guy Ritchie (écriture, production) avant de réaliser ses propres films dont Kick-Ass (comédie sur des super-héros de pacotille dans un lycée) et X-Men, le Commencement, Kingsman possède bien des qualités et a surpris pas mal de spectateurs.
100% british
L’équipe des Kingsman est une organisation non gouvernementale, ultra secrète, basée en Angleterre, qui gère des conflits internationaux en toute discrétion. Alors qu’une phase de recrutement est mise en place pour trouver un nouvel espion, l’un des membres va proposer un personnage hors norme, un jeune homme issu de la classe populaire. Car les Kingsman sont exclusivement recrutés parmi les familles les plus aisées de la Perfide Albion, et cette fois, le jeune nommé Eggsy, va venir un peu bouleverser les codes établis. Au niveau du casting, on retrouve de grosses pointures telles que Michael Caine, Colin Firth, Mark Strong ou encore Samuel L.Jackson qui joue un bad guy tout à fait original, avec un look de rappeur chic (oui c’est possible) et un phrasé particulier qui le fait zozoter. On retrouve ici l’esprit déjanté d’Austin Powers, et l’action d’un James Bond. Kingsman est un film maîtrisé de bout en bout : rythme, histoire, temps de paroles et action avec des scènes de bagarres très travaillées. La caméra suit l’action, se poste sur le poing de l’un et termine sur la joue déformée de l’autre. La respiration est également mise en avant, si bien que le spectateur est placé au coeur de l’action, sans ces séquences découpées, hachées et montés sur le tempo éreintant d’une crise d’épilepsie. On retiendra ce long plan séquence dans l’église tout simplement parfait, ou la course poursuite en voiture ( et en marche arrière) au tout début du film.
En gros, ce qu'il faut retenir
Note
Délicieux mélange d'humour anglais et d'action vitaminée, Kingsman renoue avec les films d'espions à la James Bond tels qu'on les aime.