Au détour du web je tombe sur la bande-annonce d’un certain Projet Almanac et j’entends les mots magiques “Blablabla… voyage dans le temps… blablabla”. Je décide donc d’enfourcher mon RER pour aller voir cette petite perle. Une fois dans la salle blindée d’ados, je me rends compte que j’aurais peut-être dû regarder plus précisément de quoi on parle… Pas grave ! Faut savoir prendre des risques non ? Alors c’est parti !
Le film nous invite dans la cave d’un ado geek pas du tout boutonneux. En fait ce gars (dont je ne me rappelle déjà plus le nom) est un beau gosse qu’on essaye de faire passer pour un geek ou nerd voulant entrer au MIT. En regardant la vidéo de son septième anniversaire, il se voit lui-même dans le miroir, mais le lui de maintenant, comprenez ? Bref, le gamin découvre ensuite une machine “spéciale”, laissée par son père mort quelques années plus tôt. Je vous rassure, on ne vous expliquera jamais dans le film d’où elle vient et pourquoi, on s’en fou. Le résultat c’est qu’avec deux autres potes, sa soeur et une nénette sortie de nul part, ils construisent une machine à voyager dans le temps. Une fois qu’ils l’ont calée dans un sac à dos, on se retrouve dans une sorte de Sliders (la série des années 90) où la télécommande est remplacée par un iPhone.
Looper, Retour vers le Futur, Timecop… Des références… éclectiques !
Où ça nous mène ? Vers un Projet X… Oui, je ne sais pas comment, mais après un début de film interminable, les voilà dans un concert produit trois mois plus tôt. Le film commence sérieusement à ne plus ressembler à rien à partir de ce moment, les protagonistes profitant de la journée puis revenant à leur temps. OK ! Super, merci, et donc ? Et donc le faux geek a loupé une occaz avec la nénette, donc il y retourne mais brise le pacte car, oui, ils avaient conclu un pacte “toujours sauter (dans le temps) ensemble !”. Et là, c’est la merde…
Mais vous êtes en train de vous dire “qu’est ce qu’il reproche à cette oeuvre pour adolescent” ? Et bien entre la totale incohérence des bonds dans le temps, et oui, le mec revient en arrière et refait les choses bien pour se taper la brune, mais où est le lui-même de ce moment-là ?? Ah, on s’en fou, c’est plus pratique. Donc entre ces incohérences, les nombreux, mais nombreux (si, vraiment) placements produits, clins d’oeil ridicules à des tas de films de voyage dans le temps (Timecop, sérieusement ??), le film est en plus tourné caméscope au poing. Pourtant, c’est pas faute d’avoir prévenu : on ne fait pas ça, si on ne le fait pas bien. Et là… c’est tout simplement naze, ils ont la caméra qui tourne H24, mais pourquoi ? Pourquoi le gars se filme en train de réfléchir ? En train de mater sa meuf sous la serviette de douche (non, on ne voit rien) ??
“Tu veux un PEPSI pendant qu’on roule en TOYOTA, on ira manger au MACDONALD” Ceci est un subtil placement produit
Alors en fait pour faire simple, et surtout pour apprécier Projet Almanac, il ne faut pas se demander “pourquoi”, il faut juste le prendre pour un film d’ados essayant encore une fois de s’approprier les geeks pour les rendre cool. Mais en fait, messieurs/dames les producteurs, laissez-nous tranquille ! On est geek, nerd, matheux, tête d’ampoule et on le vit bien, on n’a pas envie que les gens “normaux” ou “cool” s’intéressent à nous, alors non, le copain du geek beau gosse qui sort “mais on se souvient enfin de nous !”, on s’en fou.
En gros, ce qu'il faut retenir
Note
Vous êtes ado ? Vous voulez du fun incohérent ? Allez le voir. Vous êtes ado ? Vous êtes geek ? Regardez Timecop, c'est pas pire...