Vous aimez les idols japonaises ? Vous aimez encore plus les Yakuza ? Alors ce nouveau manga des éditions Soleil Manga pourrait bien vous intéresser. Derrière ce nom, Back Street Girls, qui rappellera aux plus vieux d’entre vous leur jeunesse et un boys band des années 90, se cache une idée de scénario comme on en voit peu. La mangaka, Jasmine Gyuh (que j’imagine être une femme sans pouvoir vous l’affirmer cependant) aime dessiner des hommes d’âge mûr mais on lui a demandé de faire de jolies filles, donc elle a créé une histoire autour de trois Yakuza qui ont commis une énorme connerie et doivent, pour éviter la mort, se transformer en idols !
Le premier chapitre suffit à l’auteure pour placer le contexte carrément taré du manga, on retrouve donc les trois hommes, plein de fierté, en train de s’entraîner pour le chant, la chorégraphie et surtout, le plus dur, avoir l’attitude d’une parfaite idol underground. Le premier tome se découpe ensuite en petites histoires indépendantes les unes des autres, toujours avec le fil rouge du groupe essayant de percer. Les mecs derrière les corps des jeunes filles se manifestent très souvent, que cela soit par le dessin avec leur visage apparaissant comme un fantôme derrière l’idol ou dans leur attitude. Il est donc fréquent de voir les gamines picoler comme des vieux trous ou en train de se prendre des mandales par le boss. Si leur fierté d’homme en a pris un coup, leur fierté de Yakuza n’est pas reluisante. Les gars sont obligés de rester kawaii tout le long de leurs concerts et lorsqu’ils rencontrent des fans, ils doivent mettre de côté leurs préjugés pour se confronter à des otaku en puissance.
C’est drôle, plutôt bien fichu dans le contexte même si l’ensemble du tome aurait gagné à être un peu plus approfondi, on retrouve trop de petites histoires sans vraiment comprendre où va la mangaka dans sa narration. Le talent dans le dessin est bien présent, les visages sont hyper expressifs, même si je trouve que les cases sont trop souvent exploitées en gros plans, ce qui finit par oppresser un peu et surtout laisser les décors au rebut. Mais je suis obligé d’avouer que je me suis bien marrer en lisant ce manga qui est à la fois très original, complètement barré et sans limites. Les idols prennent des pains dans la tronche, les Yakuza chialent, bref, c’est cru, c’est drôle, j’en redemande.
Ce qu’il faut en retenir
Note
Back Street Girls démarre fort avec une histoire des plus dingues. Si les gros plans sont maîtrisés on aurait préféré plus de plans d’ensemble et une histoire un peu plus développé dans le background, histoire de donner une vraie raison de continuer la lecture, pour l’instant c’est drôle, cru, direct et c’est très bien. Reste à voir sur la longueur.