Les relations amoureuses au lycée (surtout au Japon) sont toujours compliquées ! Yuki, la manager du club de basket de son bahut a une drôle de relation avec Naruse, un joueur d’une année en dessous qui a un tempérament « à la cool » qui l’énerve beaucoup, mais qui fait aussi son charme. Alors qu’elle se rapproche de lui, un match de basket va mettre un peu d’huile sur le feu et tendre les relations entre les deux amoureux qui n’arrivent pas vraiment à se comprendre. Un nouveau personnage sera également de la partie, Hakamada, ancien ami de Naruse, tandis que ce dernier va quitter le club.
Beaucoup de péripéties dans ce deuxième tome de Cheeky Love donc. L’auteure, Mitsubachi Miyuki, explique dans de petits encarts qu’elle a dû assister à un match de basket pour mieux comprendre le sport d’une manière générale. Une bonne idée puisque ce tome nous emmène à une confrontation entre deux lycées qui ne va pas se terminer comme prévue. Toujours est-il que la mangaka met l’accent sur la complexité des relations quand l’un ou l’autre, voire les deux, ne veulent pas parler à cœur ouvert. Peut-être également une particularité au pays du soleil levant, car on ne peut pas vraiment afficher ses sentiments et encore moins ses bisous, comme ça, facilement. Les sentiments sont d’ailleurs particulièrement bien retranscrits dans les pages du manga. Je trouve que l’auteure dose judicieusement l’humour dans les dialogues et la réflexion dans les monologues intérieurs pour qu’on s’y reconnaisse facilement sans rendre le tout mièvre. La narration suit un rythme assez élevé mais, grâce à son personnage central, Yuki qui est à la fois extrêmement calme et bouillonnante, l’ensemble reste agréable à lire.
Les dessins de la mangaka y sont aussi pour beaucoup, très mignons dans l’ensemble. Même si elle ne passe pas à côté des clichés du shôjo classique avec des garçons très beaux, très grands, dans des cases auréolées, elle met beaucoup plus en avant son talent pour l’humour avec des expressions faciales réussies. Le dessin sous forme de SD est aussi pour beaucoup mais c’est certainement les tas de petites pensées qui flottent dans les cases autour des bulles qui font le plus mouche. Mitsubachi Miyuki a vraiment du talent, on a déjà hâte de lire la suite de Cheeky Love qui se présente comme un excellent shôjo drôle et réaliste.
Ce qu’il faut en retenir
Note
Cheeky Love c’est toujours aussi marrant, dans la forme comme dans le fond. Même si ça reste un shôjo plus classique dans l’histoire principale avec une héroïne qui cherche ses sentiments, le tout se lit agréablement bien. Les dessins sont juste, comme le manga en général, pas si romancé que ça.