Fate/Apocrypha nous place dans un drôle de contexte mélangeant guerre sainte pour le Saint Graal, magie et technologie. On suit tour à tour les deux factions en guerre qui veulent s’emparer du Graal, les Rouges et les Noirs. Chacune va invoquer sept servants pour se battre contre l’autre tandis que Jeanne d’Arc sera appelée en tant que médiateur. Mais avant d’aller jusque-là, le mangaka Akira Ishida, qui se base sur le light novel de Yuichiro Higashide, essaye de replacer tout le contexte de ce scénario franchement pas évident. Car cette histoire de Fate/Apocrypha est une version alternative à la première série de romans Fate/stay night, du même auteur. Il est donc un peu déconcertant de commencer ce manga sans avoir la moindre idée de ce qui nous attend. Pour être franc, l’histoire n’est pas très claire, on a du mal à bien comprendre les tenants et aboutissants de ce conflit, d’autant que le mélange des genres dans une époque contemporaine déstabilise encore plus.
Ce premier volume enchaîne donc les personnages et essaye de nous les présenter, mais peut-être à cause d’une volonté de rendre les choses grandiloquentes, on se retrouve surtout face à des scènes d’invocations où les noms se succèdent : Ruler, Lancer etc. Certes c’est classe, mais le mangaka nous présente ça un peu souvent et en oublie la narration. Les dialogues sont rares, ce qui accentue notre sentiment d’être au milieu d’un gros pavé scénaristique difficile à mettre en scène. Pour l’instant, ce premier tome sert surtout d’introduction en présentant les factions, il faudra donc attendre la suite pour avoir une histoire plus présente et surtout savoir de quel côté on est.
Les dessins de Akira Ishida ne sont pas des plus précis, j’avoue être déçu par la qualité totalement inégale d’une case à l’autre. Les grandes cases présentant les servants sont belles et précises, on retrouve le chara-design d’un bon jRPG, mais lors des scènes narratives, le dessin est beaucoup plus simple, le mangaka a même quelques soucis avec les mains des protagonistes. C’est assez étrange de constater ça mais le manga se trouve finalement un peu entaché par ce contraste.
Il ne faut pas aller trop vite et juger de l’ensemble du manga avec ce premier tome, mais vous êtes prévenus, il va falloir prendre un peu de temps pour bien tout comprendre. On attendra la suite pour voir où cela nous mène, peut-être que le scénario sera plus limpide avec le temps, c’est tout le mal qu’on souhaite à Fate/Apocrypha qui bénéficie d’une très bonne aura venue du light novel.
Ce qu'il faut en retenir
Note
Fate/Apocrypha est un peu complexe, la mise en scène tapageuse ne rend pas hommage aux light novels je pense. Pour l’instant on se contentera de rester dubitatif en attendant la suite, peut-être plus développé scénaristiquement que ce premier tome de présentation.