Le combat de Sugimoto l’immortel et ses compagnons contre Tetsuzo Nihei, le chasseur très expérimenté, continue dès l’entrée du tome avec une scène sous haute tension qui conclue cette partie de chasse à l’homme tatoué. Violente, avec des cases alternant rage de survivre et haine de vengeance, cette partie est digne des plus beaux combats qu’on ait vu dans un manga seinen. La suite du tome 4 de Golden Kamui ne démérite pas du tout puisque l’auteur nous emporte presque sans répit dans d’autres aventures. Varié, bourré d’anecdotes incroyables sur les aïnous ou la faune et la flore de Hokkaido, ce tome ne va pas vous laisser sur votre faim.
Entre deux parties de chasse, on verra donc le groupe de mercenaires avancer vers leur but, récupérer le trésor des tatouages pour rendre Hokkaido indépendante. On fera un petit tour dans le passé de Sugimoto puis on terminera en bordure de mer. Une véritable épopée toujours guidée par Ashirpa, la petite aïnou, qui prend de plus en plus de place dans la narration grâce à son caractère bien trempé, ses convictions et les légendes qui entourent son peuple. Le mangaka, Satoru Noda, a d’ailleurs ajouté beaucoup de petites anecdotes, légendes ou annotations sur la façon de vivre et de survivre de ces premiers japonais. C’est toujours un véritable plaisir de lire cette aventure qui semble ne jamais se tarir.
Les personnages sont aussi au cœur du scénario. Ils évoluent, apprennent à se parler, à se comprendre et même lorsqu’un nouveau venu fait son apparition dans la petite bande, il est introduit de manière à ne pas encombrer le groupe ou à se fondre dedans bêtement mais simplement à le compléter par son passé et ses projets. La façon de penser des protagonistes n’est pas toujours louable, parfois difficile à comprendre mais tellement bien écrite, réaliste juste comme il faut pour qu’on ait finalement de la compassion pour certains ennemis comme le chasseur. Ce qui est sûr, c’est que Satoru Noda sait nous raconter une histoire, sait mettre une âme dans chaque trait de chaque personnage et cela, on le ressent très fortement dans ce tome.
Les traits sont d’ailleurs toujours de qualité. Le dessin est précis, mais l’action fluide, réaliste, sans jamais tomber dans l’excès d’un shônen par exemple. Les décors sont beaux, même si là on sent que l’auteur s’aide beaucoup de l’informatique. Mais c’est évidemment les personnages, les expressions faciales, les petits à côtés kawaii qui font le charme indéniable de cette aventure. Les détails sur les vêtements, les outils, les pièges, tout est minutieusement retranscrit dans ces pages, une façon très ludique d’apprendre de ce peuple qui dure encore dans ce quatrième tome de Golden Kamui.
Ce qu'il faut en retenir
Note
Golden Kamui est une série vraiment particulière parce qu’elle fait presque office de Wikipédia sur le peuple aïnou et plus largement sur l’île d’Hokkaido. Une œuvre qui dure pour notre plus grand plaisir avec ce tome 4 bourré d’aventures et de sensations. À ne pas rater.