Dans un monde où l’être humain est immortel, les quelques rares personnes qui ne le sont pas sont tout simplement considérés comme des animaux. Dans Immortal Hounds de Ryo Yasohachi, on commence l’histoire en apprenant que les humains peuvent guérir de n’importe quoi en se tuant ou se faisant tuer, le sang disparaît, le corps redevient parfait, excellent pour se soigner sans passer chez le médecin. Mais certaines personnes n’ont pas cette capacité devenue commune, on les appelle les « vecteurs » car ils propagent cette maladie à d’autres qui deviennent alors de simples mortels.
Le manga est un seinen qui ne fait pas la dentelle, dès qu’une scène d’action se pointe, le sang et les membres giclent à profusion. Comment on en arrive là ? Et bien grâce à l’héroïne, Furin, qui est une ex-filtreuse avec pour unique mission de sortir les vecteurs du pétrin. Face à elle se dresse le lieutenant Kenzaki qui est à la tête du groupe anti-vecteur de la police depuis que sa petite sœur est morte à cause de l’un d’eux. Quand les deux se rencontrent, tout part généralement en sucette, la petite Furin étant en plus équipé d’armes hors normes et d’un sens du combat bien particulier : elle ne tue pas les ennemis, pour les empêcher de se régénérer.
Immortal Hounds démarre rapidement, fait dans le gore facile, mais l’histoire est assez captivante. On a envie de savoir ce que sont les vecteurs, pourquoi les humains ne meurent plus et qui est cette héroïne au visage impassible. Le scénario essaye de nous faire réfléchir sur ce qui différencie l’humain d’un animal ou bien encore le rejet par peur ou pur racisme. Un point de vue déjà maintes fois abordés mais intéressant sous cet angle. Le dessin du mangaka fait dans l’efficacité sur les scènes de dialogues, le charadesign est même kawaii ! Mais lorsque l’action prend le dessus, on sent l’auteur au sommet de sa forme avec des cases qui vont vites.
Un bon premier tome pour Immortal Hounds qui laisse espérer une histoire à plusieurs niveaux sans tomber bêtement dans le trash. Bonne pioche. Immortal Hounds est édité chez Kioon en France.
Ce qu’il faut en retenir
Note
Immortal Hounds commence bien avec une histoire qui se développe déjà beaucoup dans ce premier tome. On a envie d’aller plus loin tout de suite, d’autant que les interactions entre les personnages sont justement dosées. Un manga à la fois action et enquête soulevant quelques questions intéressantes, que demander de plus ?