Immortal Hounds de Ryo Yasohachi est arrivé chez nous il y a maintenant quelques mois et si les débuts paraissaient un peu déjà vu, force est de constater qu’arrivé à ce quatrième tome, l’aventure devient vraiment captivante. D’une part nous avons beaucoup d’action, servie par une héroïne charismatique et attachante, et d’autre part le scénario qui semblait bas de plafond au tout début, est finalement très intéressant de par son aspect pseudo-réaliste. Nous accueillons donc le tome 4 de Immortal Hounds avec plaisir. On y retrouve notre trio avide de combats qui part en quête d’exfiltrer la fameuse « Blanche Neige » qui est carrément dans la base de l’organisation s’occupant des vecteurs, ces personnes « malades » qui transmettent l’incapacité de se régénérer aux autres.
C’est une fois sur place que les choses tournent mal pour l’équipe et sans vous en dévoiler plus, le reste du tome se passera sans notre Furin adorée. Mais cela n’entache pas le scénario qui se développe puisque le mangaka en profite pour se concentrer sur d’autres éléments et d’autres personnages. Autant dire que le tome 4 de Immortal Hounds est varié dans sa narration, sans pour autant laisser les scènes d’actions débridées de côté. Il est une fois de plus intéressant de voir ce que l’auteur a voulu marquer dans ces chapitres. S’il insistait sur la disparité homme/femme dans le tome 3, ici il nous incite à réfléchir à l’acceptation de la différence, quelle qu’elle soit. Le manque d’empathie pour d’autres personnes ayant eu une vie totalement différente, souvent malgré eux, est un sujet sensible qu’il effleure par ses personnages qui sont incapable d’accepter un « étranger » qui ne se régénère pas.
Sans être racoleur et pourtant bourré de pages clichés, comme les combats gores ou les personnages taciturnes, Immortal Hounds 4 se démarque bien nettement des seinen habituels par son écriture et sa mise en scène. Passant d’une scène d’action de folie à un chapitre intensément émotionnel, le manga n’oublie jamais de faire la part belle à son histoire et ses personnages. Tout cela est aussi dû au gros travail de Yasohachi sur les dessins et la découpe des cases. Les personnages féminins se ressemblent quand même beaucoup, mais le chara-design est très plaisant, il y a comme un petit goût rétro dans leur regard. C’est très certainement sur l’action et les mouvements que le mangaka se démarque puisqu’il maîtrise sa mise en scène pour proposer au final des scènes assez courtes en nombre de pages, mais très intenses. Au final, mise en scène, action, dessins, personnages, narration, tout concorde pour offrir encore un excellent tome de Immortal Hounds, une série qu’on vous conseille maintenant sans sourciller.
Ce qu'il faut en retenir
Note
Intense, riche, bien écrit, Immortal Hounds se démarque maintenant de la scène seinen avec des tomes de plus en plus intéressants. L’histoire au départ n’était pas folle, mais le savoir-faire du mangaka fait la différence et nous happe finalement dans son manga d’action servi avec une bonne écriture.