Dans la catégorie shôjo je demande le dernier de la mangaka Nachi Yuki, Kiss Me Host Club, un manga qui vous embarque dans un lycée pour jeunes filles pas comme les autres (vraiment pas !). On y suit Mako, une campagnarde qui arrive à Tokyo où elle va intégrer un lycée qui n’a qu’une seule classe de garçons : un club d’hôtes. Alors pour ceux qui ne connaissent pas le principe, les clubs d’hôtes sont des bars où des hommes ou des femmes vous attendent pour vous accompagner dans votre soirée. Il faut bien entendu payer pour qu’elle/il reste avec vous pendant que vous picolez, l’idée étant bien entendu qu’ils/elles soient très beaux/belles. Ici donc, c’est une classe avec que des ikemen (beaux gosses) qui ont un seul but : motiver les filles ! À peine arriver, la petite Mako avec ses grosses tresses va faire une bourde et se retrouver bonniche du club en guise de punition. Il n’en faudra pas beaucoup plus pour qu’elle se retrouve au centre de l’attention des garçons et surtout du numéro un, Go, qui va même aller jusqu’à… Hop hop hop ! Je n’en dirais pas plus.
Le manga est très sympathique, mêlant beaucoup le second degré à cet univers complètement barré où les filles sont finalement les reines même si totalement sous le charme des mecs du club. La mangaka accentue énormément les expressions de l’héroïne et use des cases auréolées pour mieux casser le mythe du beau gosse. Cela dit, l’histoire ne vole pas très haut, les protagonistes se contentant de se courir après sous couvert de rivalités internes. La mise en scène est marrante, les cases fourmillent de petits dessins kawaii et de pensées rigolotes, le tout serait presque bordélique par moment, mais c’est souvent le cas dans les shôjo. J’ai finalement surtout eu du mal à suivre le cheminement de la pensée de Mako, celle qui commence par être dégoûtée du club fini par le soutenir et même si on se doutait du retournement de situation, il arrive un peu trop soudainement, ce qui enlève un peu de peps à la narration.
Kiss Me Host Club est bien dessiné, certaines cases sont vraiment du grand n’importe quoi, d’autres sont dignes de grands shôjo. Reste un manga globalement rigolo mais un peu trop simple dans son scénario principal, car si l’idée de base était bien imaginée, elle reste en retrait dans les faits, dommage pour l’instant.
Ce qu’il faut en retenir
Note
Un shôjo peut-être original, c’est ce que Nachi Yuki nous prouve avec une base scénaristique marrante dans Kiss Me Host Club. Malheureusement ça ne fait pas tout et on se retrouve vite à court d’envie d’aller plus loin dans ce premier tome. Peut-être que la suite sera plus palpitante.