“Un roman fantastique épistolaire, dès 10 ans, avec deux héros qui mènent l’enquête !”
On vous avez déjà parlé de Lettres de l’Etrange : Une Ombre à Hollywood des jumeaux Allison et Howard Stanley. Aujourd’hui, place à La Trompette du Diable où nous retrouvons nos deux jumeaux, Alex et Olivia.
1936. Olivia et Alex, des jumeaux de 12 ans, vivent chacun à un bout des États-Unis : elle à Los Angeles, lui à New-York et ils s’écrivent presque chaque jour pour se raconter leurs aventures (qui ne sont pas de tout repos !).
Alors qu’il se promène aux abords de Harlem, Alex rencontre un musicien qui lui rapporte d’étranges disparitions parmi ses amis, qui auraient tous joué de la même trompette, qu’on dit ensorcelée, dans un club de jazz du coin. Il n’en faut pas plus aux jumeaux Barker pour enfiler leurs casquettes de détectives et mener l’enquête, par lettres interposées, pour tenter de retrouver ces malheureux trompettistes avant qu’il ne soit trop tard…
Et quel plaisir de les retrouver ! J’aime toujours autant le format échange de lettres entre les deux. Surtout que c’est vraiment bien fait, on tombe dedans de suite et on est pris par leur histoire. Olivia est en Californie, du côté de Los Angeles, avec son père scénariste. Quant à Alex, il est resté à New-York avec sa mère à la librairie qu’ils ont hérité d’un oncle. Mais contrairement à Une Ombre sur Hollywood, ici, c’est Alex qui est sur le devant de la scène car l’intrigue se déroule à New-York et plus précisément dans le quartier de Harlem où les trompettistes du Capitol Palace disparaissent sans explications.
Nous sommes dans les années 30 et une fois de plus, merci à l’éditeur de mettre un petit message en début de lecture rappelant le contexte de l’époque et les inégalité raciales entre personnes blanches et noires qui étaient très fortes. Cela permet de replacer le récit. Et comme ce livre s’adresse au plus jeunes, un glossaire se trouve à la fin, permettant d’en savoir plus sur les personnalités cités par les deux jumeaux. On peut également souligner la belle illustration de couverture signé Sophie Barocas qui rappelle les magazines Pulp dont notre héros est si fan !
Nous voilà donc embarqué au son du jazz dans cette histoire de malédiction et de magie vaudou. On va frissonner au côté d’Alex qui se dévoile beaucoup dans ce tome. Il est difficile de décrocher tant on a l’impression de vivre l’aventure. Au-delà des échanges de lettres, on trouve des coupures presses et autres documents au fil de la lecture qui renforcent encore plus l’immersion. On entend la musique, on est plongé dans ce New-York des années 30 et on mène l’enquête avec Alex. Cette lecture à partir de 10 ans est à découvrir, même quand on n’a “plus l’âge”. Et j’espère vraiment qu’il y en aura d’autres !