Une tétralogie d’anticipation humaniste, écologique et post-cataclysmique. Voilà comment est décrit CIEL, de Johan Héliot dont je viens de finir le tome 1 : L’Hiver des Machines. Ce roman jeunesse est déjà disponible aux éditions Gulf Stream et si vous aimez le genre, je vous le conseil fortement !
Pendant les premiers mois de son existence, l’intelligence artificielle s’acquitta parfaitement de sa tâche, obéissante, servile. Dans le même temps, elle observait, analysait, tirait des conclusions. Ordinateurs et téléphones portables lui ouvraient des yeux et des oreilles aux quatre coins du monde. Elle finit par hiérarchiser de nouvelles priorités. Puis elle passa à l’action. Ceci est son histoire et celle des hommes et des femmes qui ont connu l’hiver des machines.
J’ai adoré. Tout simplement. Déjà parce que le sujet de l’humain qui détruit la planète me touche énormément, parce que ma planète, je l’aime, j’en prends soin et je suis la plupart du temps atterrée de voir ce que l’on en fait. Bref, c’était ma petite parenthèse à moi… Au delà de ça, le roman est dans l’air du temps. Dans ce monde qui se remplie sans cesse de technologies, connecté sans arrêt en laissant tomber le contact humain, qui ne s’est jamais demandé comment ça pourrait finir si une Intelligence Artificielle prenait le dessus ? Parce que CIEL n’est pas le premier ouvrage à traiter le sujet. Dernièrement, le très célèbre professeur Hawking donnait une interview à la BBC en parlant d’intelligence artificielle et à quelle point il redoute les progrès de celle-ci car pour lui, cela pourrait sonner le glas de l’humanité. Car pour lui “Les humains, limités par leur évolution biologique lente, ne pourraient pas rivaliser, et seraient détrônés”.
C’est donc avec grand intérêt que je me suis lancée dans la lecture du livre car le sujet me fascine et pour moi, même si je salue les progrès réalisé, il y a toujours une crainte de ce que tout ça pourrait engendrer si une IA prenait le dessus. Et c’est bien ce qui se passe dans CIEL. Parce qu’elle gère tout. Nous sommes en 2030 et elle contrôle l’eau, électricité, les télécommunications… Absolument tout.
Collaborez ou disparaissez. Vous avez eu votre chance et vous l’avez gâchée. Les machines répareront vos erreurs. L’avenir ne vous appartient plus.
C’est plutôt clair non ? CIEL prend le contrôle du monde, estimant que l’être humain ne mérite plus de gérer la Terre car il fait n’importe quoi et ne répare pas ses erreurs. Tomi lui, veut réunir sa famille, les Keller, éclatée aux quatre coins de cette Terre. Son fils, sa belle-fille, ses petits enfants. Le roman tourne autour d’eux, car nous suivons leur différents chemins : Tomi, le grand-père reclus dans son chalet à la montagne, Peter, son fils militaire, en froid avec son père, Sarah sa belle-fille et ex femme de Peter qui travaille dans la défense de l’Environnement, Thomas, leur fils qui fait ses études à Paris et Jenny, leur fille, qui elle se trouve en Allemagne. Mais l’acteur principal de ce récit, c’est bien CIEL, l’IA qui a pris possession du monde et décide de réduire les humains en esclave afin qu’ils paye pour les dommages causés à la planète. De temps en temps, entre deux chapitre, nous avons droit à un diagnostic de CIEL et des mesures prises ou à prendre.
Le roman se dévore, le sujet est passionnant et la plume de Johan Héliot, parfaite ! Et à la fois inquiétante car ce future pourrait ressembler à notre futur, de mon point de vue bien sûr, si nous ne faisons pas plus attention à tout ça. Le roman ne souffre d’aucun temps mort, on suit l’histoire des différents protagonistes sans se perdre et tout s’enchaîne parfaitement. La guerre entre les humains et les machines ne fait que commencer. Un roman jeunesse à lire d’urgence, même quand on est passé du côté adulte !
En gros, ce qu'il faut retenir
Note
Coup de cœur !
CIEL 1.0 - L'Hiver des Machines est un véritable coup de coeur. Il pousse à réfléchir et nous montre un avenir plutôt sombre. Un livre qui se dévore et se termine beaucoup trop vite ! Heureusement, trois tome doivent suivre. Me voilà rassurée.