Ce que j’aime avec les livres, c’est leur diversité. Même si j’aime certains styles plus que d’autres, j’ai soif de curiosité et si le sujet me parle, je n’hésite pas à plonger dedans. Marilyn est pour moi un mythe. Et elle est également une femme à qui je n’ai jamais envié la vie, bien au contraire. Ce roman d’Aurore Van Opstal nous plonge dans la vie intime de l’icone, bien loin des paillettes et du bonheur affiché.
Alors qu’elle est en train de couvrir l’affaire Weinstein, #balancetonporc, Julie de Smedt, 31 ans, chroniqueuse dans un magazine féminin belge, est contactée par son cousin, éditeur. Celui-ci va lui confier plusieurs carnets intimes de Marilyn Monroe ainsi que de l’américaine Margaret Wright, écrivain, qui a rencontré l’actrice dans les dernières années de sa vie. La lecture de ces carnets va bouleverser la vie de Julie.
Entre réalité et fiction, l’autrice nous embarque dans un roman dans lequel ont ne sort pas indemne. Le sujet délicat de Marilyn, de sa relation avec les hommes avec à côté la vie, fictive, de Julie, journaliste qui va découvrir la vie de la star hollywoodienne de l’intérieur. Mais également celle de Margaret Wright (personnage fictif), qui sera la véritable seule amie de Marilyn. Un sujet qui secoue et au combien toujours d’actualité. Comme un éternel recommencement où les femmes doivent se battre sans cesse, sans baisser la garde.
“À chaque héroïne qui a survécu à la violence d’un monde patriarcal. Cette fiction est basée sur une histoire vraie: celle de chaque femme qui s’est extraite de l’enfer, celle de Marilyn, la mienne et peut-être la vôtre.”
Aurore Van Opstal est une journaliste indépendante, autrice et réalisatrice de documentaires. Mais c’est également une militante féministe engagée. Elle est connue en France pour ses nombreux articles et éditoriaux pour Causeur, Le Monde Diplomatique, le Club de Mediapart etc. Ce livre est son premier et comme dit plus haut, il oscille entre fiction et réalité.
Et tout s’assemble parfaitement. En tant que femmes, forcément, des passages raisonnent très fort. Et je réalise à quel point je déteste vraiment Freud (ouais c’était l’aparté inutile et gratuit), il n’a absolument rien capté aux femmes… Bref. J’ai été vraiment bouleversé par ce roman. La vie décrite de Marilyn m’a souvent mis les larmes aux yeux, même si ont en connait une bonne partie et que l’on sait que les hommes qui ont gravité autour d’elle était juste des prédateurs profitant de leur aura et leur pouvoir. A gerber.
Si vous plongez dedans, préparez-vous et évitez de le faire si vous n’êtes pas vraiment en forme. Mais pour moi, c’est une lecture importante car il y a des choses que l’on ne peut plus taire. Que l’on ne doit plus taire (oui, on peut aussi être sérieux ici !) Tout ce qui sort dernièrement sur les violences faites aux femmes, tout ce qui doit être dit, ne serait-ce que pour ces femmes qui ont trop longtemps été rabaissée et bâillonnée. Ce livre est parfois (souvent) d’une violence assez forte mais nécessaire pour moi. Et la fin a été le coup de poing final à une lecture qui m’aura fortement touchée et bousculée. Et qui nous hurle qu’il ne faut rien lâcher. Pour Marilyn. Pour les autres et celles qui arrivent.