Fragments d’Horreur est un recueil de huit histoires courtes de celui qu’on ne présente plus : Junji Ito. C’est disponible chez Mangetsu et, une fois de plus, la maison d’édition a soigné l’ouvrage, comme pour tous les Junji Ito paru chez eux. A noter que parmi ces huit histoires, six sont inédites en France !
Un homme volage prisonnier de son futon, une maison classée au patrimoine national dont l’antique charpente semble habitée par un esprit lascif, un cheveu de sorcière tranchant comme une guillotine ensanglantée ou encore une femme obsédée depuis l’enfance par les scalpels et les éviscérations…
Plus besoin de dire que j’adore en général les œuvres de Junji Ito même si j’avoue que c’est pas la lecture que je privilégie pour m’endormir ! Une fois de plus, on se retrouve transporté dans l’univers du mangaka en se disant que ça sera peut être répétitif mais non. Il a ce talent pour ne jamais se répéter. Il a ce don pour tourner des concepts totalement anodins en pire cauchemar ! Et dans ce recueil, on en a un bel aperçu ! Même si certaines histoires peuvent aussi vous toucher, ce qui a été mon cas, je n’en dirais pas plus car je ne gâcherais pas le plaisir de la découverte ! Mais ce recueil porte bien son nom car on a le droit à un panaché de ce que le maître de l’horreur est capable : des fantômes, de l’absurde, du body-horror … On remarque que la femme est souvent au centre de ces histoires, jouant souvent un rôle fort mais qui, au premier abord, semble être le méchant de l’histoire avec le pauvre homme en victime mais pas tout à fait, ces hommes n’étant que rarement des saints, la vision d’ensemble est tout autre.
On se laisse autant entraîner par les histoires que par les dessins et la mise en scène. On a beau être dans un manga classique donc en noir et blanc, on arrive quand même a avoir des variations de ton et à nous coller les miquettes (bienvenue en 1990 !). Pour les fans, c’est un indispensable à avoir dans sa collection mais si vous souhaitez découvrir l’univers horrifique et si particulier de Junji ito, c’est également une bonne pioche ! Puis nous allons entrer dans la saison sombre, la lecture parfaite pour ce genre d’ambiance !