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Manga – L’Amour et la Mort – Notre avis

Début février débarquait chez Mangetsu L’Amour et La Mort du maître incontesté de l’horreur qu’on ne présente plus : Junji Ito. Après nous avoir offert un artbook de toute beauté, Mangetsu fait, une fois de plus, un boulot de dingue pour ces éditions : couverture en hardback, impression de qualité, couleur qui colle complètement à l’univers que ce soir le livre ou la jaquette… Bref, toujours aussi impressionnée par le soin apporté aux ouvrages. Mais qu’en est-il de son contenu ?

Ryusuke revient dans sa ville natale qu’il a quitté quelques années auparavant. Il découvre un phénomène de mode qui fait fureur auprès des lycées : l’oracle des carrefours. Les lycéens attendent un inconnu à une intersection et se cachent les yeux pour ne pas le voir. Ils lui demandent ensuite de prédir leur avenir amoureux. De dramatiques souvenirs remontent à la surface pour Ryusuke le jour où une lycéenne se suicide après qu’un mystérieux éphèbe des carrefours lui ait prédit un avenir sans amour. C’est aussi le début d’une longue série de suicides mystérieux…

Nous voilà donc plongé dans un recueil rempli de superstition et d’angoisse. Car à l’instar de certaines œuvres de Junji Ito, ici, point de tueur en série ou de monstres qui s’en prennent à d’autres, ici, on est plus dans la peur et la folie qui sommeille en nous et qui attendent le déclic pour nous faire basculer. Ici l’horreur ne surgit pas de l’extérieur. Dans cet ouvrage, on retrouve donc cette nouvelle mais également deux chapitres de L’étrange fratrie Hikizuri qui ferait passer la Famille Adams pour des gens normaux et trois autres histoires plus courtes. De quoi passer un bon moment de lecture !

Que dire à part que, malgré mon angoisse à parfois lire du Junji Ito (mais j’adore me faire peur !), j’ai plongé dedans sans ressortir. Même si, par moment, il me fallait reprendre un peu de souffle. Mais je trouve que ce recueil est parfait pour entrer dans le monde du maître de l’horreur. On y retrouve ses thèmes favoris et c’est une bonne introduction. Mais attention, on en ressort rarement indemne et on devient rapidement accroc si on apprécie cet univers. Ici, l’histoire est un peu plus longue que d’habitude et explore la thématique de l’amour; de la légende urbaine et de la descente dans les antres de la folie humaine. Les dessins sont toujours aussi parfait pour accompagner l’histoire, Junji Ito maîtrise à la perfection son art. J’ai vraiment beaucoup aimé cette lecture, on plonge dedans sans ressortir ! Mais le reste des nouvelles ne nous laisse pas en reste même si pour ma part, l’histoire principale de ce recueil est celle que j’ai préféré. Mais les autres ne sont pas pour autant à laisser de côté ! On y trouve du dérangeant, de l’angoisse, de l’étrange… Et ce manga se termine par une histoire très courte qui se nomme Le souvenir de l’étron plus vrai que nature. Et je vous laisserais le bonheur de la découvrir.

Encore une fois, rien à dire, c’est flippant, immersif, mené d’une main de maître et encore une fois, le travail de Mangetsu est parfait. Je sais, je l’ai déjà dit en introduction mais c’est vraiment à mettre en avant tant ils font honneur à Junji Ito et ses œuvres dans des éditions plus belles les unes que les autres.

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A propos de Shoop

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Adepte de la danse de l’eau et des éclairs de givre en tous genres. N’aime ni le soleil, ni les endroits avec du monde dedans. Elle voue un culte sans limite au mec au bouclier de chez Marvel et est plutôt jouasse de voir revenir Chris Metzen. Préfère les chats aux enfants.

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