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Oui encore Junji Ito, que voulez-vous, j’en ai dévoré quelques-uns dernièrement et j’essaie surtout de rattraper mon retard de lecture et chronique… Et aujourd’hui, j’avais envie de parler de L’école Décomposée, disponible chez Mangetsu et comme d’habitude, l’édition est toujours de grande qualité.
Le jeune Yûma et la petite Chizumi sont deux orphelins sans attaches. Lui se confond en excuses et en flatteries auprès de ses nouveaux camarades de classe, tandis que la fillette terrorise passants et voisins. Mais les airs contrits de l’aîné et le rire démoniaque de la cadette cachent de sombres penchants et répandent l’horreur partout où ils vont…
Ici, on a plusieurs histoires qui suivent ces deux terreurs. Non parce que faut avoir le cœur bien accroché quand même ! Je ne dirais pas que c’est ma lecture préférée du maître de l’horreur mais sûrement celle qui m’a le plus retourné l’estomac. on est entre l’horreur et le malaise ici ! Surtout qu’on sait que côté dessins, c’est quand même très graphique et assez détaillés. Je ne sais pas du coup ce qui m’a le plus secoué : l’histoire ou les dessins ? Un mix des deux je dirais !
On suit donc un frère et sa petite sœur qui sont orphelins et quand un passe son temps à s’excuser et flatter les personnes qu’il croise, la petite fille (qui fait quand même assez flipper) terrorise tout le monde. Et ils sèment la terreur là où ils passent. Enfin, ils font fondre les cerveaux. Ouais hein, ça donne envie ! On aurait presque l’impression de voir un duo comique version horreur : ils se complètent tout en étant complètement opposés. Yûma se confonds sans cesse en excuse à la limite de l’humiliation alors que Chizumi est complètement sadique et casse les codes de l’innocence enfantine. On est presque dans l’humour noir et le grotesque avec tout les gens qui fonde de la cervelle. Parfois à la limite du cracra ! (vous verrez quand vous aurez lu le passage aves les bouteilles de jus humains hein, ça fera moins les malins !)
Même si ces histoires sont un poil différentes des précédentes que j’ai pu lire de Junji Ito, on passe un bon moment de lecture, quand on aime le genre bien sûr ! A chaque chapitre, il nous embarque un peu plus profondément dans le délire des deux orphelins abordant des sujets toujours aussi vaste (l’amour, la maltraitance…) pour nous emmener à sa conclusion qui reste surprenante et souvent ouverte car c’est au lecteur de se faire son idée, ce qui revient souvent chez le mangaka. A la fin, on retrouve deux histoires très courtes totalement dans le style de l’auteur. Mais ici, c’est l’humour noir et le gore qui prend toute la place avec Yûma et Chizumi, les enfants terribles de cette école décomposée.
