Après la série Save me Pythie et le one-shot Par le pouvoir des dessins animés, Elsa Brants revient chez Kana avec Myrtis. Et j’avoue, rien que de lire le résumé en connaissant le style de l’autrice, en feuilletant vite fais, je me préparais déjà à passer un bon moment.
Myrtis, princesse de son état, capricieuse, autoritaire, impulsive et égocentrique comme il se doit, refuse de quitter son rôle d’enfant gâtée pour devenir une épouse dévouée. Ses parents n’ont pourtant aucune intention de la laisser choisir son avenir. Et si, pour être respectée et conserver sa liberté, Myrtis devenait une sorcière ?! Enfin, ça, c’est le plan.
Myrtis est une véritable princesse : elle est chouchoutée à outrance par ses parents, elle a à sa disposition tout un tas de serviteurs qui ne sont là que pour combler ses caprices (à leur grand désespoir), elle vit sa vie comme elle le souhaite, fait plein de caprices… Bref, une vraie princesse pourrie gâtée ! Mais elle va avoir 17 ans et, étant dans un univers médiéval, elle est bonne pour le mariage. Mariage d’alliance bien sûr, il faut toujours renforcer un peu plus un royaume ! Elle n’a donc pas choisi son futur époux. Et surtout, elle n’a pas son mot à dire. D’ailleurs, on lui explique gentiment que désormais, elle va servir de potiche et dire oui à tout ce que son futur mari demandera. Autant vous dire qu’elle ne l’entend pas cette oreille ! Et rien ne lui fera changer d’avis.
Elle fera tout pour s’échapper mais Myrtis ne connaît le monde extérieur et va être confronté assez rapidement à la réalité ! Elle a beau être une peste immature et condescendante, à l’extérieur du château, personne n’est à sa disposition et de toute façon, personne ne sait qui elle est donc elle reçoit le même traitement que la population de base… Mais elle va tout de même essayer de s’en sortir.
Et qu’est-ce que c’est drôle ! Entre les références pop-culture et autres, le ton, les dessins ultra dynamiques et expressifs, les situations rocambolesques et les personnages tous aussi dingos les uns que les autres, on passe un super moment ! Le style de dessin de l’autrice ne plaira surement pas à tout le monde, on est plus dans un style BD que manga mais j’adore ! C’est prenant, fun et joli. Myrtis est une sorte d’anti-héroïne et malgré ses caprices et son sale caractère, elle est attachante et gère plutôt bien ses galères. Puis bon moi, je la comprends, un mariage forcé pour se transformer en potiche, je m’enfuirais en courant aussi ! Une lecture qui fait vraiment du bien, c’est léger, ça change la tête. Vivement la suite !