Attention lecture pour public averti
Nous voilà depuis quelques semaines dans la spooky season (bon ok, je vis en permanence en spooky season, j’avoue, mais là, c’est le seul moment de l’année où on ne me regarde pas de travers) et quoi de mieux qu’une lecture bien dans le thème ? Mangetsu nous offre Pumpkin Night de Masaya Hokazono (scénario) et Seima Taniguchi (dessin). Et comme dit plus haut, ce n’est pas à mettre entre toute les mains !
Ce soir, Asumi Nakatani a gagné une nouvelle followeuse sur les réseaux sociaux : la mystérieuse “Pumpkin Night”. Peu de temps après, elle reçoit une menace de mort… avant d’être sauvagement assassinée, le soir même, par une jeune fille avec une citrouille en guise de masque.
Kazuya, à l’autre bout du fil, reçoit lui aussi un avertissement. Ses amis et lui seront les suivants ! Serait-ce une simple coïncidence ? Une fois qu’elle vous a pris pour cible, impossible d’échapper à Pumpkin Night… Rien ni personne ne pourra l’empêcher d’assouvir sa soif de vengeance !
Alors attention, ça va saigner ! Le “pour un public averti” qui figure sur le manga n’est pas là pour faire joli. Et l’action, ça commence dès le départ ! Asumi Nakatani n’aura pas le temps de comprendre qui est Pumpkin Night vu la vitesse à laquelle elle se fait trucider. Et autant vous dire que ça donne le ton ! On comprend rapidement que Pumpkin Night est là par vengeance. Elle s’attaque à un groupe qui l’a harcelé à l’école et on sent bien que c’est aller très loin, que la jeune fille semble en avoir gardé de graves séquelles physiques. Même si on n’a pas tout l’historique des évènements.
Naoko (Pumpkin Night) est rusé, intelligente et complètement psycho, ce qui donne des scènes gore et assez violente mais qui donne lieu à des situations teinté d’humour noir. Et psycho parce qu’elle prend plaisir à regarder ses victimes souffrir et agoniser. Les dessins renforcent le tout, rendant le récit sanglant (alors qu’on n’a aucune couleur). On a l’impression d’être dans un slasher movies, avec beaucoup de tension du côté des traqués. Et le côté complètement ouf de l’héroïne est renforcé par son style : on ne voit pas son visage qu’elle cache sous un masque de citrouille.
Comme ça, on pourrait croire que c’est juste un enchainement de massacre de gens mais non. L’intrigue tourne autour de la soif de vengeance de Naoko contre ses bourreaux qui eux, ne semblent pas ressentir la moindre empathie pour les actes qu’ils ont commis. La lecture de ce premier tome est prenante, punchy et sans temps mort. Et absolument parfaite pour la période ou si vous aimez les vengeances sanglantes ! Une vraie petite pépite.