Manga – Re : Monster, tome 1 – Critique

Tandis qu’il se fait sauvagement assassiné par une « amie » complètement tarée, le jeune humain Kanata Tomokui se réincarne dans la peau d’un… gobelin ! À partir de là, il va devoir vivre sa nouvelle vie en essayant d’amener son nouveau peuple au top de ce qui se fait de mieux en terme de guerre et de technologie.

Gobu-Rô, de son nouveau nom, va évoluer très vite, vraiment très très vite, en quelques jours il a la taille d’un petit garçon, ce qui lui permet de se mettre à chasser. Il va vite se rendre compte qu’être un gobelin avec un esprit d’humain peut avoir des avantages, parce que ce peuple est connu pour être très idiot, donc il va rapidement prendre une place de leader dans le groupe de petits hommes verts en expliquant comment chasser puis comment se battre. Car Gobu-Rô a été réincarné mais n’a pas tout perdu, en effet, il a eu la chance de conserver son pouvoir d’absorption. Il lui suffit de manger un bout de ses ennemis pour absorber leurs pouvoirs et résistances, un bout d’arme ou de pierre d’esprit pour apprendre des sorts. Du coup, c’est le début l’aventure pour celui qui va vite évoluer en gobelin adolescent mais imbattable, emmenant son peuple tout droit vers la domination du monde.

Mais avant d’en arriver là, ce premier tome de Re : Monster nous propose dix chapitres durant lesquels notre héros évolue rapidement, entouré au fur et à mesure d’autres acolytes plus ou moins utiles. La particularité de ce manga est de ne proposer que très peu de dialogues, en fait il est tiré d’un « light novel » de Kanekiru Kogitsune, en conséquence de quoi le mangaka Kobayakawa Haruyoshi a choisi la narration à la première personne. Loin de faire l’unanimité, cette méthode permet de décrire les situations et émotions du héros, mais je trouve que cela empêche de vraiment s’imprégner de l’univers et surtout de découvrir les autres personnages. Le tout donne un tome 1 de Re : Monster assez simple à lire, mais trop épuré en visuel, le texte prenant toute la place. Le côté huit-clos n’aide pas non plus, on attend de voir la suite, peut-être plus ouverte.

Si l’histoire semble originale, pour le moment le héros évolue comme si on jouait à un jeu de rôles en ligne, tout est assez linéaire et les péripéties tardent à venir. Re : Monster n’est pas mauvais, mais il gagnerait à moins décrire par du texte et nous faire plus rentrer dans l’univers par ses cases. Les amis du héros doivent aussi être développés pour qu’on accroche. Dans tous les cas, ce manga de chez Ototo plaira à ceux en manque de Dark Fantasy originale mais ne fera malheureusement pas l’unanimité pour le moment.