Quel tome mes amis ! Décidément My Hero Academia n’en finit pas de nous en mettre plein la tronche. Après un neuvième tome légèrement en dessous des autres à cause d’un gros combat malheureusement peu passionnant, Kohei Horikoshi a mis les bouchées doubles pour ce tome 10 qui dépote côté mise en scène mais aussi scénario. Du lourd je vous dis !
Avec ses faux airs de Naruto en train d’essayer de sauver Sasuke du mauvais chemin qu’il emprunte, Izuku arrive finalement à se détacher de cette image mais surtout grâce à Katsuki lui-même, qui n’a rien d’un super-vilain en devenir. Le mangaka maîtrise sa narration. Alors qu’il pourrait tomber dans la facilité d’un shônen devenu trop gros pour lui par l’engouement international qu’il suscite, l’auteur évite soigneusement presque tous les clichés du genre. Mais ce que Kohei Horikoshi maîtrise encore plus que son histoire, c’est la psychologie de ses personnages. Il arrive à nous surprendre avec des réactions qu’on pensait pourtant à l’opposé du caractère du personnage. C’est en ça que My Hero Academia tome 10 est plaisant à lire. On y trouve des scènes d’affrontements, comme toujours, mais surtout une tension qui ne redescend jamais, que cela soit à cause des vilains qui attaquent des gamins sans ménagement (et là on flirte encore avec la limite du shônen sombre), ou grâce aux retournements de situations tout à fait crédibles de l’histoire.
Et puis c’est cette fin de tome, intense à en pleurer ! On n’a qu’une seule hâte c’est de lire la suite de ce manga devenu incontournable, tout simplement. Le mangaka ne reste pas à la traîne dans son histoire comme dans ses dialogues, ce qui ne manque pas de faire mouche pour ceux qui aiment les grands moments. Mais My Hero Academia brille encore et toujours par son dessin, magnifiquement colérique. Les coups de crayons qui assombrissent l’ambiance sont d’une précision implacable tandis que le chara design ultra soigné sur les doubles pages nous ferait changer notre fond d’écran sur le champ. Non vraiment, il faut continuer cette aventure, elle promet depuis le départ, mais on voit bien que la guerre des shônen au long cours est sur le point d’être remportée par ces super-héros version manga. Qui l’aurait cru ?
Ce qu’il faut en retenir
Note
Coup de coeur
My Hero Academia ne dessert pas les dents, il est tellement bon de suivre les aventures de ces super-héros qui évoluent beaucoup plus vite que dans n’importe quel autre shônen. Une série qu’on aime vraiment, pas uniquement parce qu’elle est sublimement dessinée, mais aussi parce que l’auteur nous parle sans détour, n’hésitant pas à se rapprocher du côté obscur.