Re : Zero est un light novel de Tappei Nagatsuki à la base qui, comme souvent, se voit adapté en manga dans un premier arc qui comprend deux tomes. Ototo édite pour nous cette histoire quelque peu originale, celle d’un lycéen, Subaru, qui se voit transporté dans un monde parallèle où il trouve des ennuis dès son arrivée. Il va faire la rencontre de Satela, une demi-elfe aux cheveux argentés mais va vite déchanter lorsqu’il va mourir, tout simplement. A la recherche de l’artefact que la belle portait, le duo se fait attaquer chez un receleur et meurt, mais pour Subaru, ce n’est pas la fin ! En effet, il a acquis la capacité de revivre en repartant de zéro, donc à partir du moment où il est arrivé dans ce monde.
Le scénario ressemble beaucoup à « Un jour sans fin », vous en conviendrez, entre cette journée qui recommence dès que le héros meurt et son Qi proche de celui de Bill Murray dans son film. Le côté fantasy ne prend pas le dessus, si ce n’est par la magie, mais pour le reste, l’univers n’est absolument pas détaillé, Subaru ne se posant que peu de question. Il tombe d’ailleurs tout de suite sous le charme de la demi-elfe et va consacrer son temps à la protéger alors que c’est plutôt lui qui en aurait besoin. Le gamin met également un temps fou à comprendre ce qui lui arrive et comment l’utiliser, ce qui est paradoxale dans cette histoire qui démarre trop vite, mais qui stagne aussi rapidement. Le plus gros point faible de Re : Zero est sa narration qui s’attarde sur la compréhension du phénomène au lieu de développer le fil conducteur, dommage.
Les personnages sont sympathiques, mais là encore, on sent le déjà vu. L’ensemble de ce premier tome n’est pas à la hauteur de ce que j’en espérais vu le succès de la série. Le scénario se concentre beaucoup trop sur « comment récupérer l’insigne de la demoiselle et la protéger » au lieu de creuser le sujet de comment il est arrivé ici ou qui est cette personne qui en veut à sa vie. Les dialogues sont en cause, car trop souvent vide d’intérêt, la mise en scène gagnerait à être moins centrée sur le héros qui m’est assez vite apparu comme antipathique. Finalement c’est avec plaisir que j’ouvrais ce premier tome, mais c’est avec amertume que je le referme.
Pour ce qui est du chara design c’est propre, l’elfe est notamment très réussie. Les décors sont un peu pauvres, dû au fait qu’on voit et revoit les mêmes scènes qui se passent dans un seul endroit. L’action, présente, se retranscrit bien dans les cases, un atout à conserver pour la suite et fin de ce premier arc.
Ce qu'il faut en retenir
Note
Re : Zero démarre mollement, la faute à un héros tout sauf drôle, presque antipathique. L’histoire n’avance pas d’un iota et ce qui en faisait un manga atypique pèse sur lui pour l’enfoncer dans un scénario convenu et très fade. C’est avec regret que j’en suis réduis à lui donner cette note.