Alors que le tome 7 donnait une bonne dose de révélations et relançait en même temps toute la série avec une fin de tome ouvrant une nouvelle chasse au corps, ce huitième tome démarre avec la petite nouvelle, Miyuki, persuadée d’être une amie d’enfance de Asuka. Cette dernière étant la nouvelle instigatrice de la chasse au corps, elle est obligée de demander à d’autres élèves de venir participer au jeu, c’est pour cela qu’on retrouve Takahiro, Shota et Rumiko en train d’essayer de se souvenir. La partie démarre cette fois très vite, on connaît bien les règles, pas besoin de faire dans la dentelle. Les corps ensanglantés tapissent rapidement les murs du lycée tandis qu’ils essayent de trouver un moyen d’éloigner le nouveau couple de racailles qui participent avec eux. Ces deux-là n’ont pas de jugeote et n’hésitent pas à mettre des bâtons dans les roues des autres participants, voire à les sacrifier.
L’aventure se poursuit avec plaisir pour ce thriller qui a su nous happer depuis un moment. Même si je ne suis pas fan du genre à la base, l’enquête en parallèle s’est montrée assez intéressante pour me fidéliser. Re/Member joue aussi beaucoup sur son ambiance très fermée avec un groupe de personnages qui est vraiment constamment plongé dans la peur et l’angoisse. On ressent bien cela en lisant le manga, ce tome 8 revenant un petit peu sur des bases plus simples à grands renforts de giclées de sang. On attend évidemment que l’intrigue de fond se développe, mais ce tome fait la transition, avance rapidement sans se perdre, pour mieux nous préparer à la suite. Que ce soit Welzard, l’auteur du roman originel, ou Katsutoshi Murase, le mangaka, ils savent très bien nous faire peur en nous tenant en haleine au fil des pages. Le dessinateur a d’ailleurs beaucoup donné dans les détails pour ce qui est du gore.
C’est vraiment ce dernier aspect qui est mis en avant dans ce volume. Les corps jonchent très vite le sol et on sent bien que le jeu d’ombres habituels est moins présent, c’est plus cru. Le chara design est toujours très convaincant, les tonnes de traits sur les visages à moitié déformés pour exprimer les émotions les plus fortes font mouche. Du beau travail dans l’ensemble, seul la narration aurait pu être plus agréable avec des cases moins tranchées lors de scènes qui ne le demandent pas, mais c’est un détail. Re/Member sait conquérir le cœur des aficionados d’angoisse et de gore, on n’a plus rien à redire là-dessus.
Ce qu'il faut en retenir
Note
Re/Member tome 8 redémarre une partie après la demi-victoire de l’équipe précédente. L’ensemble marche toujours bien même si ce tome va surtout faire le lien avec la suite et est donc plus centré sur l’angoisse et le gore que l’intrigue. Les nouveaux personnages fonctionnent plutôt bien et surtout ça avance assez vite pour ne pas avoir trop de redites.