Je vous ai parlé il y a quelque temps d’un nouveau genre littéraire qui débarque chez nous avec l’arrivée de la maison d’édition Lorestone : la litRPG. En gros, la littérature qui reprend les codes des jeux vidéo et plus particulièrement ceux des jeux de rôle (RPG : Role Playing Game). On a vu ça du côté des webtoons avec le carton, mérité, de Solo Leveling. Ici, on va parler du premier tome de Dungeon Crawler Carl de Matt Dinniman.
Un homme. Le chat de son ex. Un jeu télévisé sadique où leur survie dépend de leur capacité à tuer avec style.
En un éclair, chaque construction humaine érigée sur Terre s’effondre, créant un gigantesque donjon : un labyrinthe infernal de 18 niveaux remplis de pièges, de monstres et de butins. Seulement quelques survivants osent s’aventurer à l’intérieur, mais une fois que vous y pénétrez, impossible d’en ressortir. Vous n’avez que quelques jours pour trouver l’escalier vers le niveau suivant ou c’est game over. Dans ce jeu, ce n’est ni votre force ni votre dextérité qui vous aidera à survivre, mais votre popularité et votre nombre de vues.
Ils l’appellent Dungeon Crawler World. Mais pour Carl, c’est tout sauf un jeu.
Car ici, pour survivre, il faut être populaire, faire des vues, avoir des fans… Mais n’allez pas croire que survivre au Dungeon est une partie de plaisir ou une promenade de santé. Ici, y’ a pas de vie à choper, une fois que le game over est là, c’est définitif, c’est la mort. Un peu comme certains mode hardcore de jeux vidéo, une fois la barre de vie à zéro, c’est fini !

Et ici, on est bien dans un livre qui reprend tous les codes d’un RPG : les barres de vie, de mana, les potions, l’Xp (expérience) qui permet de monter des niveaux, débloquer des capacités et augmenter des talents. Carl se retrouve dans le Dungeon Crawler World après que chaque construction humaine se soit effondrée une nuit, ne laissant que quelques millions de survivants. Lui, il se retrouve en caleçon, crocs aux pieds avec le chat de son ex, Donut. Enfin une chatte plus précisément et de compétition car madame était star de concours de beauté félin. Et soit il passe un portail pour entrer dans le dungeon, soit c’est la mort quasi assurée. Comme leur a indiqué une voix sortie de nul part.
Nous suivons donc notre duo alors qu’ils débarquent dans le dungeon sans trop savoir quoi faire… Sans les avoir, les voilà balancés dans un jeu téléréalité à l’échelle de l’univers, géré par différentes société intergalactique et orchestré par un mystérieux syndicat. Il y a 18 niveaux et plus on avance, plus la difficulté est de mise, bien sûr. Etant une fan de jeux vidéo et surtout de RPG, niveau vocabulaire, je n’ai pas été dépaysé, j’ai même adoré les références aux jeux vidéo mais aussi à la culture pop ! Mais revenons à Carl et Princesse Donut.
Notre duo va évoluer au milieu des gobelins, kobolds, boss de zone et autres joyeusetés qui sont là pour leur rendre la vie moins facile. Mais en combattant, on prend de l’xp donc on augmente les compétences etc… Et plus on avance, plus le public adore. Carl et Donut vont acquérir une certaine popularité, pour le plus grand plaisir de la minette ! Et nous, on fait un peu partie de ce public qui les suit dans leur progression. Comme d’hab, je ne vais pas rentrer en détails dans l’histoire, je n’ai pas envie de spoil.



Pour ma part, j’ai beaucoup aimé cette lecture, déjà parce qu’étant fan de RPG, je ne me suis pas senti perdue et j’ai bien aimé le système de progression. Malgré un univers sombre, violent voir parfois un peu gore, on est quand même dans un jeu où nos deux protagonistes doivent se battre afin de s’en sortir, l’humour est bien présent. Les dialogues sont souvent délicieux et allègent la lecture quand certains passages sont un poil rude. Le côté voyeur de ce genre d’émission est vraiment bien rendu, là où tout est fait pour faire des vues, des likes etc. Et Carl, qui de prime abord ne paye pas de mine, va vite comprendre les rouages et les enjeux tout en gardant son humanité, chose que l’on verra au fil de la lecture et des rencontres. C’est prenant, on en prend plein la tête, on rigole pas mal et on stresse un peu. Comme quand on joue ! Car même en situation critique, nos deux héros arrivent à nous faire rire ou nous impressionner avec leur skills. D’ailleurs ce duo improbable fonctionne vraiment bien et on s’attache rapidement à eux. Ils vont croiser pas mal de monde sur leur route, autre que les monstres du jeu. Car dans les RPG, il y a aussi des PNJ (personnage non joueur) qui n’attaquent pas et qui sont là pour les aider. Ou pas. Car compliquer de savoir à qui faire confiance ! Mais aussi d’autres Crawlers, et là, pareil, on est en mode survie, à qui peut-on faire confiance ?
Ce premier tome nous introduit dans un monde mais l’action démarre de suite, pas le temps de souffler, il faut survivre ! Le ton est donné dès les premières pages. Et malgré un univers sombre et violent, on rigole, souvent d’ailleurs mais on s’attache rapidement à notre duo et on espère qu’une chose, qu’ils arrivent le plus loin possible et s’en sorte ! La suite est disponible et le troisième tome est prévu pour cette année. Si vous aimez les RPG, l’action effrénée et les héros à qui on pourrait s’identifier, foncez, c’est une petite pépite dans son genre !
