Je le dis à chaque fois mais j’ai toujours du mal à quitter un univers quand je m’y suis attachée. J’ai toujours hâte d’avoir la suite mais quand on arrive au dernier tome, je dois me faire violence pour terminer le livre. Cette chronique aurait pu arriver un peu avant mais je n’arrivais pas à laisser Piper McNimbus derrière moi. Je viens à peine de terminer La Fille Tombée du Ciel et que dire à part que l’univers créé par Victoria Forester va me manquer.
(Attention, cette chronique parle du dernier et troisième tome de la saga, il y a des risques de spoiler si vous n’avez pas lu les précédents tome)
Piper et ses amis parviendront-ils à empêcher le monde de basculer dans l’âge des ténèbres ? Après la destruction soudaine de Stonehenge dans une explosion, de monstrueux et gigantesques insectes se mettent à sortir de terre. Leur objectif ? Semer le chaos un peu partout sur la planète. Pas de doute, c’est du Max tout craché. Ni une ni deux, Piper et ses amis aux capacités extraordinaires partent en mission – la survie de l’humanité en dépend ! Mais, dans le feu de l’action, la jeune fille se retrouve blessée, piquée par une des mystérieuses créatures. Pire, la voilà désormais privée de ses pouvoirs ! Mise sur la touche, Piper se sent de plus en plus isolée tandis que ses camarades continuent d’aller sur le terrain… sans elle. Pourra-t-elle jamais voler de nouveau et les accompagner ? Leur amitié survivra-t-elle à cette épreuve ? Et, en attendant, que faire pour se rendre utile ?
On retrouve Piper McNimbus dans cet ultime tome. Après la fille qui savait voler et le garçon qui savait tout, place à la fille tombée du ciel. Parce que dans tout les sens du terme, Piper tombe de haut. Souvent, ces romans ont des thèmes plus profonds qu’ils n’y paraissent. C’était déjà le cas dans les deux précédents tomes, donc forcément, celui-ci n’y échappe pas.
Notre héroïne va comprendre qu’elle ne pourra pas être une pré adolescente toute sa vie. Il va falloir passer par la case : Grandir. Elle devient plus mature, à tout point de vu, que ce soit dans sa vie personnelle, ses ressenties, ses envies que ce soit dans sa vie et sa place dans ce monde. Elle sait qu’elle doit s’affirmer pour avancer mais c’est difficile pour elle. Et le fait de perdre son pouvoir lui fait ressentir dans un premier temps comme un sentiment d’être inutile. Elle réalise qu’elle n’a pas appris à faire grand chose mis à part voler et sauver le monde. Alors que non… Mais pour ça, elle va devoir s’ouvrir, réaliser de quoi elle est capable et avancer ! Tout un programme.
Elle va devoir aussi ouvrir les yeux de certaines personnes du village qui préfère croire les ragots et bêtises de son horrible voisine, Mme Miller. Et que ces passages m’ont énervé ! La sévérité extrême du père du père Miller m’ont fait grincer des dents et fait tellement de peines pour leur enfants. Mais Piper va finir par s’entendre avec deux des frères, dont Jimmy Joe Miller (qui avait la fâcheuse tendance à s’en prendre sans arrêt à Piper). Ils vont aller au delà de leurs préjugés.
Bien sûr, le roman reste un roman remplis d’aventure avec toute la bande, leurs pouvoirs mais aussi leurs faiblesses. L’unité qu’ils forment malgré tout contre un ennemi commun, Max, dont on ne sait pas trop comment il termine finalement, ce qui laisse des portes ouvertes, montre qu’ils peuvent aller au bout de choses tellement énormes pour leurs âges. Forcément, ça fait grandir.
Un livre qui clot d’une belle façon cette trilogie même si Piper et sa bande vont me manquer. J’ai adoré leurs aventures et le ton si propre à Piper va beaucoup me manquer également. Cette belle naïveté (attention, ce n’est pas péjoratif), cette douceur et sa façon de voir le beau chez les autres m’a beaucoup touchée. Alors je ne peux que vous recommander chaudement cette trilogie jeunesse.
Et vive les atypiques !