Depuis le temps que je me dis qu’il faut que je parle de cette saga ! J’adore les histoires de vampires. Depuis très jeunes, ça me fascine. Et j’en ai lu. Même Twilight. C’est à ce moment là que j’me suis dit que si une saga ne me plaisait pas, inutile de me l’imposer en entier. Oui, j’étais comme ça, prête à m’infliger des souffrances inutiles parce qu’il fallait terminer le truc… Bref, ce n’était pas mon truc. Par contre Vampyria de Victor Dixen (emoji cœur)… Je suis tombée dedans sans pouvoir en ressortir ! La Cour des Ténèbres est le premier tome de cette saga vampirique qui en compte trois.
” Tu vas t’épanouir à Versailles telle une fleur exotique. Les vampyres du palais raffolent de tout ce qui sort de l’ordinaire. Mais attention : la Cour des Ténèbres a ses codes, ses pièges mortels, et le moindre faux pas s’y paye au prix du sang… “
En l’an de grâce 1715, le Roy-Soleil s’est transmuté en vampyre pour devenir le Roy des Ténèbres. Depuis, il règne en despote absolu sur la Vampyria : une vaste coalition à jamais figée dans un âge sombre, rassemblant la France et ses royaumes vassaux. Un joug de fer est imposé au peuple, maintenu dans la terreur et littéralement saigné pour nourrir l’aristocratie vampyrique.
Trois siècles plus tard, Jeanne est arrachée à sa famille de roturiers et catapultée à l’école formant les jeunes nobles avant leur entrée à la Cour. Entre les intrigues des morts-vivants du palais, les trahisons des autres élèves et les abominations grouillant sous les ors de Versailles, combien de temps Jeanne survivra-t-elle ?
Nous voilà donc dans une uchronie où le Roy Soleil s’est transmuté en vampire et devient ainsi le Roy des Ténèbres. Histoire à Versailles avec la royauté en vampires, il ne m’en fallait pas plus pour que ma curiosité soit titillée. Louis XIV est donc un immortel. Et cela fait 300 ans qu’il règne. Mais le monde n’a pas évolué. Il y a les vampires qui font partie de la royauté, de la haute société et il y a les roturiers, le bas peuple qui eux sont humains et paient leur impôt en sang (bah oui, faut bien les nourrir !). Et ce sont les rois de la nuit, pas au sens Saturday night Fever non, au sens qu’il y a un couvre feu à respecter si l’on est humain. Je vous laisse imaginer ce qu’il se passe si vous êtes dehors en pleine nuit…
Je vais essayer de ne pas trop dévoiler l’histoire, comme d’habitude, laisser place à la découverte. Mais nous voilà avec Jeanne Froidelac, jeune roturière issue d’une famille d’apothicaire. Mais un jour, tout bascule. Ils sont accusés d’être des frondeurs (contre le système vampirique) et sa famille est froidement et salement tuée sous ses yeux. Elle en réchappe de justesse en usurpant l’identité d’une noble, Diane. Et la voilà en route pour Versailles, devenant pupille du Roy. On a beau être dans un roman jeunesse / young adult, ça tape assez fort dès le début. On est mis dans l’ambiance et dans la cruauté que les inquisiteurs, au service des vampires, sont capables. Non parce que attention, les vampires ici ne sont pas vraiment des gens sympas. Encore plus avec des rebelles. Ce début assez violent annonce la couleur : ce monde ténébreux est loin d’être tendre.
Voilà que Jeanne / Diane se retrouve à l’école qui forment les jeunes nobles avant leur entrée à la cour. N’en étant pas une, elle va devoir en apprendre les codes afin de ne pas se faire remarquer. Ce qui n’est pas simple. Surtout qu’elle n’a qu’une idée en tête, venger sa famille. Elle va apprendre les bonnes manières, suivre des cours de combat à l’épée, équitation, l’art de parler (les joutes oratoires sont un délice !!)… Mais ça ne sera pas toujours facile, elle est quand même dans le camp ennemi. Et souvent, elle se prend dans la tête de façon assez violente les événements passés. Malgré tout, elle va réussir à se lier d’amitié avec certains comme Naoko, Tristan, Poppy, Rafaël qui sont plutôt bien développés et étonnants. Et il y a bien sûr le personnage némésis, celui qui tentera de faire tomber notre héroïne : Hélénais. Mais je vous laisse la découverte de ce charmant personnage.
Jeanne ne perd pas de vue son objectif mais elle reste jeune et balancée dans un monde qu’elle ne connaît pas et qu’elle n’apprécie pas. Parfois, elle sera trop impulsive ou trop naïve mais elle ne lâchera en rien son objectif. Elle ira très loin, quitte à trahir pour y arriver. C’est assez rare de voir ce genre de personnage qui va au bout des choses comme ça, même si ça fait mal et laisse des gens appréciés sur le carreaux.
Les vampires ne sont pas en reste ! J’adore les détester, et en même temps certains sont presque appréciables, on arrive à avoir envie d’en connaitre plus sur certains… Jeanne évolue au milieu de tout un tas de personnages, que ce soit les profs, les camarades de classe… Et certains ne sont pas ce qu’ils paraissent. La plume de l’auteur est fluide, prenante et on est immergé dans ce monde dès les premiers mots. Les descriptions sont tellement bien qu’on s’y croirait et on arrive très bien à se représenter ce monde. On sent le danger quand les vampires sont là, on retient notre souffle. Ce premier tome nous introduit dans cette Magna Vampyria et pourtant, l’action est aussi au rendez-vous. Pas à un seul moment je n’ai ressenti de l’ennui, au contraire, je n’arrivais pas à stopper ma lecture. L’auteur nous embarque dans des situations et tout se retourne sans qu’on s’y attende. C’est prenant (je l’ai déjà dit non ?), c’est bien construit, c’est immersif, y a des vampires (je l’ai dis aussi non ?), ça réécrit l’histoire…
Breeeeeef je pourrais en parler des heures ! Victor Dixen fait partie de ces auteurs que j’adore ! C’est sûrement un de mes préférés. J’adore les mondes qu’il construit et ce premier tome de Vampyria est tout simplement génial. Ce qui est bien, c’est qu’il y a deux autres tomes derrières et que Vampyria : America a été annoncé ! Il y a même une bande-dessinée dans cet univers (qui est juste sublime). Tout ça pour dire que je n’ai pas fini de vous saouler avec Victor Dixen, il a fait plein de livres ! Oh et puis franchement, ces ouvrages sont juste trop beaux !