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J’ai découvert la plume de Cyril Vial avec le premier tome de sa trilogie urban fantasy Le Chasseur de Démons, que j’avais adoré. On change de style avec Yakuzas ! Tome 1 : Mort Cruelle puisque cette fois, l’auteur nous embarque dans un thriller fantastique.
Les Yamamoto, premier gang de yakuzas du Japon, détiennent une arme aussi puissante que mystérieuse : un katana légendaire qui défie les lois de la nature… Trois personnes que tout oppose verront leur destin à jamais bouleversé par leur rencontre avec ces criminels :
Archibald Lefebvre, lieutenant de police à la Brigade des mœurs de la ville de Paris, écœuré par le système judiciaire, devenu justicier à ses heures.
Takeshi Nori, un lycéen peinant à trouver sa place dans la société japonaise normée, souffre-douleur tout désigné de ses camarades de classe.
Enfin, Mitsuko Shinada, méticuleuse inspectrice de police à Tokyo, qui met toute sa hargne, liée à la disparition d’un proche, au service de sa mission.
J’avais donc hâte de découvrir l’auteur dans un autre style et j’ai été conquise ! En 1521, le maitre-forgeron Sengo Muramasa forge un katana redoutable et redouté : Juuchi-Yosamu. Le clan Yamamoto s’en empare et sonnera la fin du forgeron qui ne sera que colère et revanche. Et nous voilà désormais en 2016. Je n’ai vraiment pas envie de spoiler le pourquoi du comment on se retrouve à suivre Archibald Lefebvre et Takeshi Nori dans leur quête de vengeance. Ils seront rejoint par Mitsuko Shinada à un moment. Tous on la même cible : le clan Yamamoto et en particulier Hayato. Autant dire que lui, c’est un sacré psychopathe !
Donc comme je le répète à peut près à chaque fois que je fais une chronique, je déteste parler en détails du livre. L’exercice ici est difficile ! Mais encore une fois, la plume de Cyril Vial m’a embarqué. J’ai retrouvé son langage soutenue sans aucunes lourdeurs mais en même temps, j’ai découvert un autre univers. On a toujours cette impression d’être dans un film et cela m’a même rappeler certains film de Takeshi Kitano que j’ai beaucoup regardé. Malgré l’ambiance assez sombre, les scènes parfois difficiles et crues (on est quand même dans un milieu assez violent), il arrive à placer de l’humour, des punchlines qui déchaussent les dents et à créer une alchimie entre nos trois protagoniste alors qu’ils sont tous totalement différents. Ces personnages sont d’ailleurs très attachants et j’ai une préférence pour Archibald, le flic grognon et blasé aux façons de faire plus que limite mais il a su me toucher. Et son duo improbable avec Takeshi Nori est tout bonnement excellement.
En parlant de cet ado, l’auteur a su également mettre en avant le harcèlement scolaire et ses conséquences parfois dramatique. Son histoire est touchante et on a tous surement à un moment vécu ce genre de choses, avec plus ou moins de violence. Sa relation avec l’ancien flic est touchante. J’ai beaucoup aimé.
Donc voilà, difficile de rentrer dans les détails sans spoiler mais encore une fois, j’ai été agréablement surprise par ce roman. Au delà de la violence que l’on peut y trouver, on ressent le vécu et la sensibilité de l’auteur. Mais également son travail ! Les détails des codes du clan et autres montre qu’il sait où il met les pieds et j’adore toujours autant les petites explications de texte qui permettent encore plus de s’immerger dans l’univers. J’ai hâte de plonger dans le second tome et ça tombe bien, il est disponible !
