Un salary man tout ce qu’il y a de plus ordinaire se fait tuer par un employé qu’il vient de licencier. Lorsqu’il se retrouve devant Dieu, il ne se démonte pas et lui tient tête, ce qui lui vaut d’être réincarné en petite fille dans un monde parallèle où la magie a toute sa place en tant qu’arme de guerre. C’est arrivé à l’âge de 9 ans que Tanya s’engage dans l’armée pour devenir mage volant, espérant se retrouver rapidement à l’abri du front. Mais dans ce monde qui ressemble énormément à la première guerre mondiale, tout ne se passe pas comme prévu pour cet ancien directeur sans scrupule car Dieu l’a toujours à l’œil.
Tiré du roman de Carlo Zen, ce manga dessiné par Chika Tojo, nous rappelle la noirceur des récits de guerre de 14-18. Une époque franchement atroce où les soldats faisaient plus office de chair à canon que de pièces stratégiques. En intégrant la magie dans l’histoire, on trouve donc une guerre modifiée mais pas fondamentalement. Les soldats ont certes la faculté de voler, mais pour l’instant cela reste accessible aux hommes et non pas aux machines par exemple, ce qui n’empêchera pas le combat de faire rage de différentes manières. Tanya The Evil est donc plutôt centré sur le personnage, mais la guerre en toile de fond donne un aspect très sérieux au manga. Son évolution militaire permet de comprendre comment une guerre se passe en coulisses, ce qui n’est pas bien reluisant. La narration est simple, les personnages légèrement caricaturaux et le dessin très joli. Un graphisme qui prend toute son ampleur quand les personnages exposent leur rage ou leur folie, voire les deux en même temps.
Tanya The Evil raconte finalement surtout l’histoire d’une guerre difficile, moche, qu’on voudrait oublier. Le côté fantasy ne prend pas le pas sur la cruauté de la réalité et je trouve ça dommage. Si vous aimez les récits de guerre, alors celui-ci apportera quelques éléments atypiques, pour les autres, ça restera un manga trop sérieux, presque glauque.
Ce qu'il faut en retenir
Note
Tanya The Evil est bien dessiné, bien mis en cases. L’ensemble reste très cohérent et la narration ne se perd pas, mais l’ambiance vraiment lourde de cette guerre horrible est trop présente pour rendre le récit plus intéressant lorsqu’on n’aime pas ce genre de scénario trop proche du réel. A conseiller à ceux qui aiment la stratégie militaire.