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Exposition qui fait danser les mains et les pieds !
L’automne s’étant définitivement installé, mes lutines et moi avons choisi de voyager en Inde le temps d’un après-midi. Direction le musée du Quai Branly, et cette jolie exposition temporaire.
Oui, je l’avoue, j’ai eu ma période Bollywood. Ces déchaînements de bons sentiments, de couleurs, de danses m’ont hypnotisée au début des années 2000. Je récupérais les DVD en hindi sous-titré anglais et, pendant 3 heures, je m’évadais dans un monde où…. les protagonistes ne finissent toujours pas heureux avec beaucoup d’enfants. J’étais accroc ! En effet, on a une fausse idée des Bollywood, en pensant que tout le monde il y est beau et il y gentil avec un happy end. La fin de Devdas, pour ne citer qu’un des exemples les plus connus en France, continue de me hanter !
Certes, ces films peuvent nous sembler un peu kitch, avec des émotions sur jouées, des coiffures gominées, des protagonistes très très gentils et d’autres très très méchants. Cette exposition nous explique, justement, d’où viennent tous ces codes. Ils sont beaucoup plus profonds qu’on l’imagine, et ne nous offrent pas seulement une Inde fantasmée, mais résultent de traditions millénaires. Comme le dit Hélène Kessous, la commissaire de l’exposition : « pour aimer Bollywood, il faut accepter d’apprendre une nouvelle langue cinématographique, et la prendre avec ses défauts, et ses éclats de génie ». Bollywood ne peut être présenté qu’avec des superlatifs : c’est entre 1000 et 1500 films tournés par an (Hollywood est loin derrière avec seulement 500 productions au compteur).
C’est la première industrie cinématographique du monde. Elle s’exporte partout. Les acteurs principaux deviennent des dieux vivants, et les tournages peuvent durer des années ! En Inde, c’est bien plus qu’un art ou une industrie : c’est une culture, un art de vivre, un incontournable. « C’est comme se brosser les dents », aurait déclaré l’acteur, et producteur, Shahrukh Khan, (the acteur que l’on voyait dans presque tous les films des années 1990 2000).
Accompagnées tout le long de l’exposition par une belle scénographie qui nous fait voyager, nous découvrons d’abord comment les arts populaires, et traditionnels, ont imprégné les premiers
films. Puis, avec l’Indépendance indienne, on apprend comment les films ont contribué à créer un élan national, et fédérateur, au travers des histoires mythologiques, et des vies des grands monarques Moghols. Enfin, la dernière partie, nous explique comment le cinéma se vit en Inde, et qui en sont ses superstars.
Tout le long de notre déambulation, on découvre un mélange d’œuvres d’art, d’extraits de films, de bijoux, ainsi que de somptueux costumes de princesses, comme nous l’a répété inlassablement lutine 3 ème du nom. Au fur et à mesure de notre avancée, nous n’avons qu’une envie : danser ! C’est chose possible, à la fin, avec une cabine, et son fond vert, qui nous transporte dans trois courts extraits de film ! Même les adultes se prêtent au jeu ! Déhanchements garantis !
L’exposition se complète avec un vaste programme d’évènements en tout genre (projections de films, concerts, conférences, visites guidées…) ainsi qu’une boutique bien remplie de beaux objets, quoiqu’un peu chers. Cependant, avec les petits prix des billets d’entrée (gratuits pour les enfants et 9€ pour moi), nous avons ramené quelques souvenirs dans nos bagages. Et, depuis, à la maison, les musiques Bollywood tournent en boucle ! Bon à savoir : le musée est ouvert tous les jours pendant les vacances, et le billet donne accès à ses superbes collections permanentes. Un coup d’œil s’y impose, si vous passez par là.
Bollywood Superstar au musée du quai Branly – Jacques Chirac, du 26 septembre 2023 au 14 janvier 2024. Plus d’infos : Bollywood Superstars – musée du quai Branly – Jacques Chirac
