Vous incarnez Dan, un soldat envoyé par les américains à Tokyo pour arrêter ce qu’on pourrait appeler un savant fou. En effet, quelques jours auparavant, un robot est venu chez le leader mondial de la robotique pour tout faire péter. Pourquoi ? Simplement parce qu’il a l’air d’un humain et ne savait pas qu’il était un robot, et en fait personne ne le savait, du coup on commence à flipper : sont-ils parmi nous sans que nous le sachions ? Ces simulacres vont rapidement être la cible de l’organisation qui régie un peu tout ce bordel. Vous voilà donc dans les boots d’un soldat sur-équipé, avec son pote bien balèze pour tuer du « tas de ferraille » comme ils les appellent.
Le jeu se présente comme un simple shoot à le troisième personne dans lequel vous pouvez vous plaquer contre les murs et autres surfaces pour vous planquer. Le premier bon point est accordé à son gameplay très nerveux, faisant penser à Vanquish en moins dopé à la coke ! Vos soldats se déplacent bien, malgré des niveaux faits surtout de couloirs étroits avec des ennemis qui n’arrivent que de face. J’adore quand même les dérouiller surtout qu’ils partent en morceaux et voir un terminator ramper vers soi pendant qu’on lui vide un chargeur sur la toiture, c’est sympa.
Le scénario nous proposera de former son équipe à chaque début de mission, on aura ainsi le droit de prendre un ou deux coéquipiers pour nous aider dans notre quête du grand défouloir contre les boîtes de conserves. L’un des autres bons points revient à son système d’ordres que l’on peut donner aux potes. Soit vous prenez le micro et dictez, soit vous le faites avec un bouton. Pratique mais pas forcément indispensable puisque l’IA semble tout de même assez limité et il sera souvent question de faire avancer ses collègues ou de leur demander de nous couvrir, rien de bien stimulant.
Outre cela, on a le droit à un léger aspect RPG avec les compétences qu’on peut acheter et mettre en place sur ses personnages. Pareil pour l’arme principale qu’on peut améliorer dans les boutiques qui prendront les crédits obtenus en tuant les ennemis. Ces derniers d’ailleurs vont du simple soldat au mecha gigantesque, chaque chapitre nous proposant des combats assez épiques contre des boss impressionnants !
Que dire de la technique ? Binary Domain est soigné dans sa traduction, c’est donc la bande son qui obtient un nouveau bon point. Mais, il faut bien avouer que les accents un peu bizarre des protagonistes ne font pas l’unanimité, certains, comme l’accent marseillais, rendant la partie beaucoup moins sérieuse ! Par contre, tout comme dans un Gears of War, le langage cru est de mise, attention aux enfants car les insultes pleuvent dans tous les sens et ce n’est pas sans rappeler nos bons vieux films des années 80, ça fait plaisir ! Enfin, graphiquement, le jeu est franchement en retrait par rapport aux productions actuelles, même si aucun temps de chargement ne vient trouer l’histoire, les textures sont simplistes et seules les animations des robots ne sont pas à la ramasse.
Binary Domain n’est pas un jeu parfait, mais il propose une aventure d’une dizaine d’heures en solo et quelques matchs en multi pour marquer le coup. On regrette l’absence de coop, mais je conseille vivement ce jeu à ceux qui aiment démolir du robot, ces derniers étant très bien fait, tout en s’intéressant à un scénario mettant en avant les risques des avancées de la robotique. Finalement souvent abordé, le sujet est étoffé ici et à l’heure de l’IA omniprésente dans les technologies qui nous entourent, il est bon de prendre du recul avec ce titre rappelant Ghost in the Shell.