Ok d’accord, il est sorti depuis trois semaines. Mais hey, vous avez déjà joué à Destiny ? Le genre de jeu qui bouffe vos heures et vos nuits, occupé que vous êtes à courir après un flingue plus puissant, une tenue plus classe… D’autant qu’avec cet épisode, Bungie a poussé la logique du loot à son paroxysme. Ce jeu a beau être un décalque de son prédécesseur, c’est une drogue dure. Bref, je n’avais pas le temps d’écrire : je jouais ! Mais comme je suis sympa, je pose le pad deux minutes. Et puis ça me permet de reprendre mon souffle entre deux assauts…
Mais de quoi parle-t-on, au juste ? De Destiny 2, le nouveau space-opera de Bungie (Halo), qui fait suite à un premier épisode sorti en 2014. A l’époque, Destiny avait été présenté par le studio comme un MMO-like. Les joueurs avaient vite vu la supercherie : certes il était possible de jouer à plusieurs en coopération (à trois en assaut, à six en raid), certes un hub permettait de croiser d’autres joueurs et d’acheter du matos à des PNJ et oui, les zones ouvertes – par opposition à celles instanciées, faites pour votre groupe – offraient des missions “publiques”, ouvertes à tous les joueurs présents dans le coin. Ces aspects, Destiny 2 les reprend d’ailleurs à l’identique, en ajoutant des tonnes de contenu (quêtes, aventures, défis, assauts et raids bien sûr, évènements aléatoires, planques et coffres à découvrir…). Pour autant, Destiny et sa suite ne peuvent être vus comme des MMO, ne serait-ce que parce que les zones publiques limitent le nombre de joueurs. Disons qu’il s’agit de FPS coopératifs, avec un aspect communautaire présent mais marginal : la progression peut se faire en solo de A à Z, seul le haut-niveau demande de grouper, et encore ça passe en “pick-up” ! Disons pour faire simple que le titre est construit un peu comme The Division, mais avec du monde sur les maps, les planètes à explorer (Titan, Io, Nessus et la Terre, dans cet épisode).
Ohlala, je relis et je m’aperçois que je m’égare. Alors je recentre ! Destiny 2 est donc un FPS dans lequel le but est de monter le plus haut possible : level 20 et 350 en lumière, ce qui correspond au niveau de votre équipement. Pour grimper tous les moyens sont bons, du scénario principal sur quelques heures (un grand méchant a attaqué la Terre, il faut la reprendre) au contenu annexe dont je parlais plus haut. Un contenu pas si annexe que ça puisqu’au final, une fois déroulé le générique de fin, c’est lui que l’on refait encore et encore pour obtenir le meilleur stuff, et ainsi se frotter aux plus hauts défis… pour gagner le meilleur stuff, et ainsi de suite. Je vous le disais au début, Destiny 2 est une course au loot sans fin ! Malin, Bungie l’a rendue plus fluide que dans le premier épisode : les catégories sont plus claires, les récompenses moins éparpillées, la montée jusqu’au niveau maximum jamais freinée. Même en n’accomplissant que les missions les plus basiques, on gratte toujours une meilleure arme ou un casque qui claque ! Et puis la personnalisation est assez présente (les mods, l’infusion pour conserver une armure en l’améliorant, les packs de couleurs) pour que l’on arrive à se créer un perso classe et bien à soi. Alors pour épater la galerie, on fait quoi ? Eh bah on continue…
Malins, donc, les gars de chez Bungie. D’autant qu’à côté de ça, ils ont amélioré plusieurs aspects du titre : le scénario est mieux tenu, plus épique, assez sympa sous son aspect mille fois vu. Les contenus se renvoient mieux la balle, les quêtes secondaires sont même parfois intéressantes, c’est dire ! Les planètes sont inégales (la plateforme de Titan, bof) mais elles offrent le dépaysement attendu. Les assauts (en PvE) sont moins basiques que ceux du premier. Et le PvP, centré sur des matchs en 4v4, est bien tendu. Bref, Destiny 2 fait le job en assurant le coup, sans forcer mais avec efficacité. On regrette d’autant plus la flemme des développeurs au moment de bosser les trois classes du jeu – Chasseur, Arcaniste et Titan – et leurs doctrines (les spécialisations), trop semblables à celles du premier. Ou encore les ennemis (Déchus, etc.), tous tirés du bestiaire du premier Destiny. C’est le syndrome Mass Effect Andromeda… Mais avec un contenu vraiment plus riche, une interface plus claire, des zones à explorer bien plus grandes, une histoire mieux amenée et du loot à gogo, Destiny remplit son contrat : nous tenir pendant des dizaines d’heures. D’ailleurs, ma pause est finie.
Ce qu’il faut en retenir
Note
Que les choses soient claires : Destiny 2 n'est pas une révolution. Il améliore son aîné, ajoute du contenu, oublie clairement de prendre des risques et mise tout sur la course au loot, le coeur du jeu. Si vous êtes allergique au côté répétitif de l'affaire, oubliez. Si en revanche vous adorez la SF option série B, le bon shoot qui tache entre potes et les collections de flingues, vous allez être servis !