Bethesda avait fait très fort avec Skyrim, un jeu de rôle complet, profond et magnifique. Les voilà avec une toute nouvelle licence, un jeu au nom de Dishonored, il n’est pas courant de voir arriver un nouveau héros dans un univers créé de toute pièce mais c’est avec plaisir qu’on accueille Corvo dans un jeu d’action et surtout d’infiltration vraiment excellent, un titre à ne certainement pas manquer.
L’histoire de Dishonored nous parle d’un monde à cheval entre les nouvelles technologies, la magie et un style ancien exactement comme dans Fable en fait. Vous êtes le garde du corps de l’impératrice et juste quand vous revenez d’une mission pour trouver un remède à une peste mortelle transmise par les rats de la ville, elle se fait assassiner et vous portez le chapeau. C’est le début de votre aventure, un scénario qui est bien ficelé, avec des personnages charismatiques parfois détestable et d’autres fois touchants. C’est un très bon côté du jeu pour moi car on va devoir faire des choix, pas forcément directement, mais par exemple si vous tuez plus que vous vous infiltrez, la fin sera bien plus glauque.
En fufu… ou pas !
Pour en venir aux missions justement, vous devez souvent trouver des informations, neutraliser quelqu’un (et donc pas forcément le tuer). Le jeu se découpe en 9 chapitres principaux contenant des missions secondaires, cependant, à l’heure actuelle, certaines de ces quêtes annexes font complètement planter le jeu, c’est dommage mais il faudra bien faire attention à vos sauvegardes. En dehors de ça, on se balade dans des portions de la ville délimitée par des portes et temps de chargements, on peut accéder à presque chaque coin de la carte, que se soit les toits, les balcons, les égouts… Je vous laisse donc imaginer le potentiel de rejouabilité puisqu’on peut très bien faire la mission de plusieurs façons qui n’auront rien en commun, et c’est surtout grâce aux pouvoirs qu’on débloque en trouvant des runes.
Sans un bruit mais avec beaucoup de sang
Les runes se trouvent en des endroits parfois difficilement accessibles, elles vous permettent d’obtenir la capacité de voir à travers les murs, de se « téléporter » (pas tout à fait en fait), d’invoquer des rats pour tuer vos ennemis et bien d’autres choses. C’est véritablement jouissif d’avoir des pouvoirs qui permettent, par exemple, de se retrouver en une seconde derrière un garde pour le tuer et qu’il se transforme en cendres, ne laissant aucune trace de vos méfaits. Évidement, si vous êtes un gros bourrin vous pouvez toujours attaquer de front, mais même si le système de combat, proposant une épée dans la gâchette droite et un pouvoir ou arme dans la gauche, est bien pensé, il est aussi bien équilibré, on peut donc difficilement tuer tout le monde comme on le ferait dans un FPS classique.
Dans l’ombre de Thief
Libre à vous de trouver votre style, mais Dishonored prend clairement le parti de faire revivre la flamme de jeux comme Thief, avec des possibilités intéressantes et des pouvoirs sympa mais assez limité pour ne pas donner un sentiment de surpuissance. Notez que vous aurez des gadgets comme des grenades, pas discrètes, ou des accessoires pour reprogrammer les tourelles qui attaqueront vos ennemis au lieu de vous-même. La plupart du temps vous serez accroupis en train d’essayer de vous faufiler, rien de tel donc qu’une mine placé sur un mur ou tout simplement un lancé de bouteille vide pour attirer l’attention des gardes.
En terme de durée de vie il faut compter une vingtaine d’heures pour le termine en normal si vous explorez et faites certaines quêtes annexes, sans compter toutes les fois où vous allez mourir (oui, souvent !). Enfin, graphiquement c’est vraiment exactement comme Fable en moins coloré, les graphismes ne sont pas très jolis sur certaines textures mais le tout reste vraiment honorable et aussi bien animé. Dishonored est un excellent jeu qui allie la souplesse d’un gameplay récent avec des mécaniques à l’ancienne où on doit être malin pour piéger l’IA. Il est parfait dans son genre… ou presque…