Je vais commencer par dire que je n’ai pas joué au premier épisode donc il ne sera pas ici question de comparer les deux comme j’ai pu le voir dans beaucoup d’avis et tests. Ici, ce sera le test d’un nouveau venu dans le monde de Dragon’s Dogma mais pas un novice en terme de RPG.
Dans Dragon’s Dogma 2, le joueur prend le contrôle de l’Insurgé, un être très puissant seul à même de tuer le Dragon qui ravage le monde. Bon déjà, y a un truc que je ne comprends pas trop, ou alors j’ai loupé quelque chose. L’Insurgé est créé volontairement par le Dragon (il doit lui manger le cœur.) Le Dragon, donc l’être le plus puissant du monde et au passage immortel, crée de lui-même le seul être capable de le terrasser. Il est pas très malin. Mais bon, ça confirme les dires d’un vieux fou que l’on peut croiser au début du jeu.
Comme la plupart des RPG, le jeu nous demandera de créer un personnage au début. Pour en parler, une image ou en l’occurrence une vidéo vaut mieux que mille mots donc je vous ai fait une petite vidéo de l’éditeur.
Une fois le personnage créé, on entre dans le vif du sujet avec une première série de mission sous forme de didacticiel. DD2 est un RPG action en monde ouvert. Il reprends pas mal de codes du genre RPG comme l’évolution du personnage. A la différence d’autres jeux, la classe choisie au début n’est pas définitive et il sera possible d’en changer voir d’en débloquer des nouvelles. Chaque classe aura ses compétences et techniques et même ses talents passifs. Et bien que les compétences et techniques soient propres à la classe, les talents, une fois débloqués pourront être affectés à une classe différente.
Pour nous aider dans notre aventure, il nous faudra constituer un groupe et pour cela nous utiliseront les Pions. Les Pions sont des individus issus de la Faille, une autre dimension, utilisés littéralement comme esclaves et qui ne peuvent pas réellement mourir. Lorsque qu’ils sont tués et que notre héros ne parvient pas à les ressusciter à temps, ils retourneront simplement dans la Faille. Car seul l’Insurgé peut contrôler et invoquer les Pions. Encore une fois, on sent le concept d’histoire guidée par le gameplay. Il fallait des compagnons (la plupart des RPG en ont) mais pour éviter d’avoir à créer des personnages avec des histoires et des personnalités, on crée des personnages banaux et on les justifie par l’existence d’une autre dimension et d’univers parallèles. Les Pions auront deux types. Le Pions principal que l’on crée de toute pièce comme un deuxième personnage et qui évoluera au fil de l’aventure et des Pions utilitaires qui auront un niveau fixe et qui appartiennent en fait à d’autres joueurs. Car bien que le jeu ne soit pas multijoueur, il y aura quelques fonctionnalités en ligne comme le partage de Pions.
Pour le reste on est dans du très classique à l’exception de la gestion des classes. Comme dit plus haut on peut changer à tout moment de classe. Ce qui fait que notre personnage aura deux niveaux distincts. Le niveau de personnage qui représente sa puissance globale et le rang de classe qui représente sa maitrise de la classe. Gagner des rangs de classe permet de débloquer des compétences ou des talents qu’il faudra acheter à l’aide de points de classe qu’on accumulera en utilisant une classe. On peut donc tester toutes les classes voir les maitriser totalement sur un seul personnage. même si ça demandera beaucoup de temps.
Un autre élément très important du jeu et qui a souvent été la cible de critiques de la part des joueurs, c’est le système de sauvegarde. Le système de sauvegarde de DD2 est assez particulier et a une saveur antique que certains apprécieront et que d’autres détesteront. Il existe 2 type de sauvegardes. Des sauvegardes automatiques qui se feront régulièrement dans le jeu, et des sauvegardes ponctuelles qui ne s’effectuent que lorsqu’on se repose sous un toit. Et le jeu ne conserve qu’une seule sauvegarde de chaque. A chaque fois que notre personnage est tué, c’est Game Over. Et on a le choix entre revenir à la dernière sauvegarde auto quitte à être toujours dans une situation compliquée ou à la dernière auberge quitte à perdre du temps de jeu. Il faudra donc penser à passer régulièrement une nuit dans une auberge ou son propre logement pour éviter de perdre trop de temps de jeu si la sauvegarde auto nous ramène dans une situation inextricable. J’ai eu le cas dans une partie. Je suis rentré là où je n’étais pas sensé rentrer et les gardes m’ont jeté dans les geôles. Mais comme j’avais sur moi une clé des geôles j’ai pu m’enfuir. Le problème c’est qu’à partir de ce moment là les gardes ont commencé à m’attaquer à vue et la sauvegarde auto me ramenait dans les geôles. J’ai donc dû recharger la dernière auberge et j’ai perdu 2-3 heures de jeu. Personnellement, je n’ai rien contre ce système de sauvegarde et je ne me suis retrouvé dans un cas de blocage qu’une seul fois. Mais je comprends ceux qui ne passent pas leur vie dans les auberges (d’autant que c’est assez cher d’y dormir) et qui perdent plusieurs dizaines d’heures de jeu. Il faut savoir aussi que si on lance une nouvelle partie, il est impossible de retourner dans l’ancienne.
Le jeu a aussi été la cible de vigoureuses critiques de la part des joueurs concernant la mise en place de microtransactions. Et le pire c’est que c’était pour des éléments clés de jeu. Par exemple, à son lancement, c’était impossible de démarrer une nouvelle partie. il fallait payer pour débloquer la fonctionnalité. Le jeu donne une part belle à l’exploration et propose un système de voyage rapide contraignant. Mais il est possible d’acheter des objets pour effectuer des voyages rapides. Et encore d’autres joyeusetés. Heureusement, le fait de pouvoir lancer une nouvelle partie a été retiré du store et ajouté par défaut dans le jeu. Mais les autres microtransactions sont encore présentes. C’est un peu dommage mais ça semble être la tendance depuis quelques années chez les grands noms du jeu-vidéo.
Il y a d’autres élément où le jeu fait ancien voire dépassé. Ce qui tendrait à confirmer que ce n’est finalement qu’un remake du premier jeu comme certains l’avançaient sur internet. L’exploration est au centre du jeu et il n’y a donc pas de GPS pour se rentre vers l’objectif de quête. Mais je pense que c’est totalement volontaire de la part du développeur d’autant que les Pions peuvent avoir la possibilité de nous guider à condition d’avoir déjà visité le lieu avec leur maitre. Par contre, là où c’est un peu moins compréhensible en 2024 c’est au niveau des animations. Autant le jeu est assez beau et détaillés, autant les animations semblent sortir tout droit d’une autre génération. Que ce soit les animations de combat, les problèmes de collision et les expressions faciales on est pas sur un jeu next-gen fait par un grand nom du jeu vidéo (Capcom) qui a largement les moyens de faire mieux. Même au niveau des doublages, qui ne font pas mauvais en soit, mais font parfois un peu récités. En comparaison de Baldur’s Gate 3 qui s’est imposé comme une référence à ces niveaux, on est à des années lumières.
Malgré tout le jeu est vraiment fun. Les combats, pas simples mais pas ultra compliqués non plus, peuvent être épiques et long. Les interactions entre les Pions ou avec l’Insurgé comme les petites discussion entre Pions ou le fait de se taper dans les mains à la fin d’un combat renforce une certaine cohésion de groupe et rendent les Pions un peu plus “vivants” au delà de leur rôle de chair à canon. Même s’il y a tout de même un peu de redite dans les interactions. Le bestiaire est plutôt sympa également bien qu’assez classique. Comme la totalité de l’univers du jeu qui est peu original. Et coté durée de vie, si on adhère au systèmes, on en aura largement pour son argent.
Ce qu'il faut en retenir
Note
Dragon's Dogma 2 est un bon RPG pour qui, a priori comme moi, n'aurait pas joué au premier. Bien que ce ne sera surement pas un prétendant au GOTY. Il faudra faire avec des mécaniques et une technique parfois dépassée ; volontairement ou non ; et une histoire et un monde assez peu inspiré et banal. Mais le tout reste efficace et fun avec des combats épiques et des interactions amusantes.