Survivre face à la nature et aux tribus… Tapis dans l’ombre pour surprendre votre ennemi tel un prédateur… On se retrouve, 12,000 ans en arrière, au beau milieu de l’âge de pierre, pour parler du dernier Far Cry nommé Primal. 5Ème épisode de la franchise, c’est la première fois que son gameplay est transposé dans une autre époque. Est ce que cela change tout ? Est-ce un argument assez fort pour sortir un nouveau jeu ? Est ce que l’aventure vaut tout simplement le coût ? Je me suis donc armé de mes meilleurs lances et flèches prêt à me battre pour mes geeks, afin de vous apportez vos réponses.
Far Cry Primal tranche déjà fortement avec la franchise en laissant scénario et grand méchant, loin du centre du jeu, contrairement aux deux précédents volets qui en faisait leur force. Mais il transpose aussi son gameplay dans une époque qui ne lui est pas du tout familière …
12,000 ans en arrière ça impose certaines choses, vous pouvez donc dire au revoir à l’arsenal que vous possédiez pour en retrouver un bien plus rudimentaire. Aller chercher du bois, de la pierre et construisez vous une lance avec, ou bien un gourdin avec des os, on retourne à l’état sauvage. Aucune de vos armes sont durable, vous devrez les crafter en continue tout au long de l’aventure. Et ce n’est en rien dérangeant ou ennuyeux, au contraire, cela prends tout son sens dans son contexte et cela renforce l’immersion du joueur dans son expérience. De plus, ce nouvel arsenal, dispose uniquement d’une ou deux armes à distance (je ne parle pas de couteaux de lancer, mais plutôt de l’arc ou des lances) ce qui incite, soit à la discrétion, ce qui est parfois préférable vue la puissance de certains ennemies, soit au combat rapproché, qui donne place à des combats fluide, nerveux et d’une rare brutalité.
Quand on parle d’« état sauvage » on peut parler aussi d’ « animaux sauvage ». Effectivement dans le monde d’Oros vous trouverez de nombreux prédateurs qui seront autant vos pire ennemis que vos meilleurs alliés. Il est vrai que ce retrouver face à face avec un grand ours balafré, peut ne pas se finir dans les meilleurs conditions (si vous avez vu The Revenant…). Pourquoi vos meilleurs alliés ? Parmis les nouveautés de Far Cry Primal se trouve le pouvoir d’apprivoiser les animaux. Ce qui offre non seulement de belles parties de chasses, mais aussi de nouvelles stratégies lors des combat. Chaque animal a ses propres caractéristiques, prenez le loup pour être discret ou bien un ours lors des assaut, appelez la chouette pour avoir une vue d’ensemble et préparez votre attaque ou bien chevauchez votre tigre à dent de sabre et foncez tête baissé.
Votre aventure se déroule sur Oros, un open world riche en diversité (verticalité, climat) et très beau graphiquement. Il est vrai qu’il dispose de graphismes impressionnant pour un open world (brouillard volumétrique, géométrie du terrain, reflets dynamique…) et d’une vrai cohérence graphique, même si parfois le « sépia » est un peu trop poussé, cela reste très jolie. C’est un vrai plaisir de se balader dans Oros, croiser un troupeau de mammouth, ou encore des loups qui attaquent en meute, il n’est pas rare de tomber sur un magnifique diaporama au bord d’une falaise. Si vous aimez les open world, Oros est un vrai plaisir à contempler et à parcourir.
Revenons aux bases, Primal reste un Far Cry. Je m’explique, n’ayez pas peur de ne pas retrouver l’identité du jeu que vous aimiez, car on y retrouve la même emprunte que dans les précédents volets. Nous sommes toujours dans un FPS mêlant action et infiltration avec toujours le même type de missions un peu trop répétitives, des attaques de campement ou de bastions ennemis. Le jeu possède une bonne durée de vie surtout grâce aux missions secondaires et aux balades improvisées. On retrouve notre arbre de compétence qui est riche et complet et qui nous permet de façonner un héro à notre image. L’absence de tours d’observations, de véhicules et l’arsenal qui est réduit et fort rudimentaire, donne un nouveau souffle au jeu. Grâce à ce changement, le gameplay de la série prends enfin tout son sens, c’est vrai qu’il est plus logique qu’un homme préhistorique, survive, aux combats et à la nature, plutôt qu’un touriste en vacances, kidnappé par des mercenaires « frapadingues » (référence à Far Cry 3).
Malgré un scénario pas très inspiré et un peu à la ramasse, Primal nous ouvre les portes vers une aventure particulièrement riche, à faire comme bon nous semble. Les joueurs qui aiment Far Cry, aimeront Primal. Pas parce que il est différent au contraire, parce qu’on ne se sent pas dépaysé, c’est le gameplay que l’on connaît, dans son essence-même. Le contexte colle parfaitement à celui-ci tout est cohérent et en même temps rafraîchit.